Abidjan, la Perle des Lagunes retrouve son sens (Simple Avis)

Abidjan, la Perle des Lagunes retrouve son sens (Simple Avis)

La ville d’Abidjan retrouve peu à peu sa belle périphrase, la Perle des lagunes. De jour comme de nuit, deux sociétés, je crois, travaillent à la propreté de la ville. Le long des principales artères de la ville, des poubelles accueillent les ordures. Les camions de ramassage font plusieurs fois par jour le tour des bacs pour les débarrasser de leurs déchets. Signalons en passant que les conducteurs des véhicules connaissent déjà l’émergence et pour cause : leurs cabines sont climatisées. Seuls les agents qui soulèvent les poubelles et nettoient les rues continuent dans l’ancien système.

‘’Les ordures aux odeurs pestilentielles qui accueillaient les usagers sur les carrefours des différentes voies ont disparu.’’

Toute la matinée, des femmes balaient, avec des risques au milieu de ces nombreux chauffards, le long des voies. Certains soirs, des camions balayeurs viennent prendre le relais sur certains axes.

Les ordures aux odeurs pestilentielles qui accueillaient les usagers sur les carrefours des différentes voies ont disparu. Même Adjamé est balayé par le vent de la propreté. Les ordures qui jonchaient son principal boulevard Nangui Abrogoua, de la grande mosquée au forum, ont disparu et le boulevard s’est métamorphosé.
Malheureusement, les mentalités peinent encore à suivre le progrès. Elles n’arrivent pas à se départir de leurs vieux réflexes. On finit de consommer quelque chose, et on balance l’emballage sur la voie. Et comme à Abidjan, on mange plus dans les rues qu’à la maison, l’âge d’or de la salubrité sur ce côté n’est pas pour demain. En vérité, toutes ces voies nouvellement bitumées ou rebitumées ne méritent pas ce traitement. Alors, des campagnes de sensibilisation plus accrues doivent être menées suivies de répression. Quand devant le petit écran, vos enfants vous verront contraint par les agents de la salubrité de ramasser les saletés sur plus de 200 mètres carrés, vous réfléchirez par deux fois avant de jeter vos emballages sur les voies. C’est par la force que les colons et leurs suppôts appelés chez nous “bliés ti ô kwlè” ont pu inculquer la discipline à nos aïeuls.

‘’Bon travail, Anne ! Plus d’engagement pour une ville d’Abidjan plus assainie et plus salubre, Désirée ! Merci, Ouloto ! Il appartient aux populations de suivre la cadence.’’

Le gouvernement, reconnaissons-le, fait sa part dans l’instauration de la salubrité. Bulldozer abat un travail colossal à travers ses “Grands ménages” ponctuels et ses ménages quotidiens. Bon travail, Anne ! Plus d’engagement pour une ville d’Abidjan plus assainie et plus salubre, Désirée ! Merci, Ouloto ! Il appartient aux populations de suivre la cadence. Le seul hic demeure le problème des caniveaux qu’on a du mal à curer car la plupart sont à ciel ouvert.
Malheureusement aussi, les mentalités ne sont pas suffisamment préparées à l’émergence de la salubrité. Dommage !

Par Pascal Kouassi

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