Abidjan, 1er septembre 2024 (crocinfos.net)– L’Assemblée générale de la génération Tchagba d’Abobo Baoulé, prévue pour le dimanche 1er septembre 2024 à 15h, a été marquée par des tensions malgré les démarches administratives et la médiation entamée par Clotaire Yobou-Nampé, 2e adjoint au chef sortant du village. Cette médiation, initiée par le Préfet de Police et conclue par un rapport, visait à apaiser les relations conflictuelles entre les notables.
Cependant, à deux heures du début de l’Assemblée, le Préfet de région, via le directeur de Cabinet du Préfet de Police d’Abidjan, a formellement interdit la tenue de cette rencontre, malgré la présence des villageois sur la place publique. Dans un climat de méfiance, Marc Akré, opposant à cette Assemblée, a fait intervenir la gendarmerie pour empêcher toute réunion, invoquant un manque d’information à son sujet.
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Face à ces interdictions, les organisateurs ont montré les accusés de réception des courriers adressés aux autorités de défense et de sécurité. Malgré les blocages orchestrés par les partisans de Marc Akré, l’Assemblée générale s’est finalement tenue de manière discrète et stratégique.
Le Patriarche, Nanan Djonka Clément, initialement empêché de descendre de son véhicule par les forces de l’ordre pour des raisons de sécurité, a finalement pris la parole, affirmant ne pas reconnaître Marc Akré comme chef du village d’Abobo Baoulé. Ce soutien fut confirmé par les doyens de la génération Tchagba et Mme Danho Adji Sophie, présidente des femmes du village.
Après cette Assemblée mouvementée, une fête populaire a parcouru les artères du village, signifiant à tous que Marc Akré n’était pas reconnu comme chef du village. Les forces de l’ordre, présentes tout au long de l’événement, n’ont pas réussi à apaiser les tensions qui perdurent autour de la chefferie du village d’Abobo Baoulé.
Charles Kpan