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[Accident du confrère Francelin Glodé] Le témoignage glaçant du journaliste Zio Moussa

Abidjan, le 18-12-22 (crocinfos.net) Voici le témoignage glaçant du journaliste, Zio Moussa, arrivée sur les lieux du drame, quelques minutes plus tard. Tout comme lui, ceux qui voient ou qui tombent sur l’image du véhicule de Francelin Glodé, rendu en amas de ferraille s’interrogent. Tu es sorti, de cette mort, vivant. Miracle ? La main de Dieu ? Le karma ?

« Glodé, mon neveu si cher à moi !!! Tu es vraiment vivant ?

Je reste totalement et encore abasourdi. Saisi d’une stupeur sans nom.

Toi et moi, l’un habitant Bonoua et l’autre Grand-Bassam, avons si souvent fait ensemble, dans cette même double cabine désormais  réduite en ferraille, cette ancienne voie qui relie Grand-Bassam à Abidjan.

‘’Tu es sorti, de cette mort, vivant. Miracle ?’’

Ce matin, je suis arrivé au lieu de l’accident certainement 30 minutes après qu’il s’est produit. Et puisque le chauffeur semblait ralentir pour regarder, comme nombre d’Ivoiriens, ce qu’il se représentait sans doute comme un spectacle, j’ai dû lui hâter le pas pour passer le lieu. Mais, j’ai eu le temps de me dire à part moi qu’il ne pouvait y avoir de survivants de la double cabine écrasée par un vieux camion rafistolé de toutes parts qui n’en pesait pas pour autant moins de 45 tonnes, avec sa surcharge de milliers de bambous de Chine de 4 mètres au moins chacun. Surtout que cet endroit est, penseront certains, un lieu maléfique : juste à quelques petits  mètres de là où le malheur est arrivé aujourd’hui se trouve la pierre mémorielle de la collusion mortelle d’une bâchée avec la Mercédès du grand homme Jean-Baptiste Mockey.

Depuis bientôt 20 années que je vis à Grand-Bassam, j’ai vu dans ce périmètre de très nombreux accidents  mortels d’une rare violence et très spectaculaires.

Tu es sorti, de cette mort, vivant. Miracle ? La main de Dieu ? Le karma ?… Peut-être tout cela à la fois.

Pour ton oncle, c’est-à-dire moi, qui pratique le Judaïsme, tu connais ainsi désormais une forme de résurrection, sans passer par le feu du voyage aller simple. Tu as longue vie, mon neveu. »

Zio Moussa

Ton oncle

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