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[Affaire harcèlement sexuel et licenciement] Dame Akra née Kessi Dexter Marilyne sort des réseaux sociaux et contre-attaque le CNE

Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne

-L’intégralité des deux droits de réponses croisés

-La CNDH CI, AFJCI et des ONG suivent l’affaire

Abidjan, le 11-9-2022 (crocinfos.net) Dans la vidéo, de 3 min d’intervention que lui impose le réseau Tik-Tok, Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne a accusé Serge Martial Bombo, le secrétaire général du Conseil national des exportations (CNE), de l’avoir harcelé sexuellement dans le cadre d’une mission à Korhogo, en août 2021. Et que son refus aurait participé à son licenciement du Conseil national des exportations où elle occupait le poste de responsable de la communication.

Dans un communiqué de presse du 9 septembre 2022, signé du secrétaire général mis en cause, Conseil national des exportations (CNE) s’est prononcé sur le sujet pour récuser les accusations proférées par Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne. Ce, en démentant formellement les accusations de harcèlement sexuel qui, selon le communiqué visent à le calomnier, précisant que contrairement aux affirmations, Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne a été licenciée pour de graves manquements à ses obligations professionnelles de nature à entacher la visibilité et la crédibilité du CNE (Voir l’intégralité du communiqué de presse).

Serge Martial Bombo, secrétaire général du Conseil national des exportations (CNE), nous renvoie à son communiqué et à son ministère de tutelle.

 

Démentie du CNE suite à la première vidéo de Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne

Vu que la situation allait dans tous les sens sur les réseaux sociaux et que la rumeur enflait en lieu et place de l’information, nous avons approché le mis en cause, une source proche du dossier au ministère du Commerce, puis Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne.

Approché, Serge Martial Bombo nous a poliment demandé de nous adresser à sa hiérarchie dont dépend le CNE. Notre source qui a requis l’anonymat (vu que ce n’est pas par un courrier officiel) a indiqué que  Mme Akra a été reçue par l’Inspecteur général du ministère du Commerce et son adjoint, qui aurait demandé la fréquence des propositions, concernant le harcèlement sexuel dénoncé au cours d’une mission à Korhogo. « Pour ce que je sais, c’est que l’accusation de harcèlement sexuel n’a pas été établi. L’Inspection générale lui aurait demandé la fréquence des propositions, elle a dit que c’était une seule fois au cours d’une mission à Korhogo», indique notre source.

Des excuses au licenciement  

Concernant son licenciement, elle aurait présenté ses excuses publiques au secrétariat général et l’ensemble de la hiérarchie du Conseil national des exportations pour ‘’des manquements constatés.’’ Et ce, concernant l’ensemble des prémaquettes (version Word) et maquettes (PDF) qu’elle devrait transmettre au Manager Business Unit Opération tel qu’instruit par son supérieur hiérarchique, M. Kouabo. Un fait parmi tant d’autres que, selon notre interlocuteur, la hiérarchie du CNE a qualifié ‘’d’insubordination.’’ « Elle a été licenciée pour insubordination. Le SG CNE lui a adressé une demande d’explication, et elle a reconnu ses actes d’insubordination et s’est même excusée », explique notre interlocuteur proche du dossier.

La réponse au droit d’explication dans laquelle Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne présente ses excuses.

Jointe par téléphone le 10 septembre 2022, Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne, a décliné respectueusement toute déclaration dans un média, mais nous a transmis une seconde vidéo en guise de réponse au communiqué de Conseil national des exportations. Dans cette courte vidéo, elle invitait le secrétaire général à répondre par l’affirmative ou par la négative à l’accusation portée sur le harcèlement et bien d’autres sujets.

Nous lui avons, alors transmis deux préoccupations : l’une, concernant ce qu’elle qualifie de harcèlement et l’autre sur le licenciement. Elle a décidé en dernier ressort, de faire un communiqué qu’elle nous a transmis aux environs de 1h GMT.

« Je viens présenter par écrit l’exposé global des faits tel qu’ils se sont déroulés pour établir mon droit de réponse », commence-t-elle. Elle fait l’historique de l’affaire qui se situe dans le cadre de la Coordination du Programme d’appui à la compétitivité et à l’intégration régionale (PACIR 2), en août 2021 dans un hôtel à Korhogo. Revient sur les faits de harcèlement sexuel requalifié en ‘’ simples avances’’ par la presse, sur la transmission des pré-maquettes et maquettes de la dépêche de l’Exportateur et, enfin sur la saisine des institutions de la République (Voir l’intégralité de son droit de réponse).

Lire l’intégralité du droit de réponse de Mme Akra née Kessi Dexter Marilyne 

À tous ces différents points évoqués, Mme Akra est demeurée droite dans ses bottes. « Je refuse même que l’on en fasse de la récupération politique. Seule la défense des droits des femmes en milieu professionnel m’importe et compte ici. Nous disons non au harcèlement sexuel des femmes en milieu professionnel », martèle-t-elle.

Pour l’heure, l’affaire n’a pas été portée devant la Commission des Droits de L’Homme de Côte d’Ivoire (CNDH CI), encore moins de l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) et d’autres ONG des droits des femmes. Mais, celles qui ont été jointes affirment qu’elles observent et prennent en compte, déjà les différentes versions des faits.

Sériba Koné

 

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