[Affaire Khalil Haifa au Maire d’Adjamé] Farikou Soumahoro sous le coup d’une ordonnance de suspension des travaux
La mairie d’Adjamé et le District autonome d’Abidjan ont été condamnés aux dépens.
Abidjan, le 30 septembre 2024 (crocinfos.net) – Le 28 août 2024, le tribunal de première instance d’Abidjan a émis une ordonnance de référé le 26 septembre 2024, concernant un différend entre la commerçante Khalil Haifa et la mairie d’Adjamé ainsi que le District autonome d’Abidjan. Ce litige porte sur trois parcelles situées dans la commune d’Adjamé, identifiées par les titres fonciers n° 8496, 28574 et 32703.
Khalil Haifa, propriétaire desdites parcelles, a fait constater la réalisation de travaux par la mairie sur ces terrains, travaux qu’elle juge illégitimes. Estimant être victime de trouble de jouissance, elle a saisi la juridiction pour obtenir la suspension immédiate des travaux en attendant une décision au fond. Son conseil, maître Viera Georges Patrick, a produit des certificats de propriété ainsi que des procès-verbaux établis par un commissaire de justice, prouvant que la mairie d’Adjamé et le District autonome d’Abidjan avaient débuté des travaux sur les parcelles en question.
Malgré l’assignation, la mairie et le District autonome n’ont pas présenté de défense, laissant la requête de Khalil Haifa non contestée. En conséquence, le juge des référés, agissant en matière d’urgence, a jugé recevable la demande de suspension des travaux.
Cette décision n’est cependant qu’une mesure provisoire en attendant le jugement au fond. Khalil Haifa réclame non seulement la suspension des travaux, mais aussi la démolition des constructions réalisées par la mairie et le déguerpissement des lieux. L’audience sur ces points sera tenue dans le cadre de l’action principale à venir devant le tribunal.
Sériba Koné
Encadré
Vers l’éclatement de la vérité
Dans notre parution du 2 septembre 2024, notre média dénonçait les abus du maire d’Adjamé, Soumahoro Farikou, concernant la propriété de Khalil Haïfa. L’objectif du maire semble clair : s’accaparer du site en y construisant des espaces commerciaux pour en tirer profit. Les artisans et commerçants installés sur les terrains de Mme Haïfa représentent une manne financière potentielle pour la mairie, notamment via la collecte des taxes municipales. Cependant, le maire cherche à aller plus loin en s’imposant comme gestionnaire du site, au mépris des droits fonciers de Khalil Haïfa. La justice ivoirienne a confirmé que les trois parcelles situées dans la commune d’Adjamé, identifiées par les titres fonciers n°8496, 28574 et 32703, sont bel et bien enregistrées au nom de Khalil Haïfa dans le livre foncier de Bingerville.
Sériba K.
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