À Barthelemy Zouzoua Inabo: Si tu me lis encore ce 1er janvier 2020, c’est que Dieu t’a conservé sa confiance et le souffle vie. Tu peux crier fièrement, « Allelua, le Seigneur est merveilleux. » Tu peux dire à ton voisin, à ta voisine, « bonne et heureuse année 2020. Excellente et paisible année 2020. »
Si tu me lis encore ce 1er janvier 2020, c’est ce que tu as suivi avec intérêt, les messages à la nation des ex-alliés du Golf 2011. Tu as donc idée de ce que réserve octobre 2020 à la Côte d’Ivoire.
« Nous avons inversé la courbe de la pauvreté. Le taux de pauvreté devrait se situer aux alentours de 35% en 2018 contre 51% en 2011. »
Ton camarade a axé son discours sur le bilan de sa gouvernance, ses deux mandats à la tête du pays. « Nous avons inversé la courbe de la pauvreté. Le taux de pauvreté devrait se situer aux alentours de 35% en 2018 contre 51% en 2011. »
Ses opposants politiques n’ont pas la même appréciation de la réalité nationale. Le Grand-frère de Daoukro parle lui, d’un taux de chômage compris entre 70 et 90% de la population active.
Ton camarade se voulait méthodique et pédagogue en mettant en exergue les points forts de son action à la tête de l’État en parlant notamment de la Cohésion sociale, des indemnisations des victimes, de la réintégration dans la fonction publique des ex-exilés, des infrastructures, de l’attrait touristique du pays, du retour de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations, du social…
« À ce jour, je note qu’aucun progrès significatif n’a été effectué par le gouvernement en terme de réponse efficace aux dérives constatées, dénoncées régulièrement par mes soins.»
Ses contradicteurs ont été incisifs et l’ont attaqué sur son talon d’Achille, la marche de la Démocratie, le dialogue politique. « À ce jour, je note qu’aucun progrès significatif n’a été effectué par le gouvernement en terme de réponse efficace aux dérives constatées, dénoncées régulièrement par mes soins», se désole le Bouddha de Daoukro.
Le néo-exilé, « le fils rebelle » de ton camarade percute et dénonce le mandat d’arrêt international lancé contre lui par la Justice ivoirienne comme « une trahison».
« Toute cette cabale consiste à m’écarter de la course à la présidentielle 2020 dont on sait que je suis le favori ». Révélant au passage, la raison de sa posture à l’égard de celui qu’il considérait comme son référent politique: «des promesses à lui faites devant un ancien chef de l’État et un haut dignitaire religieux, des promesses non tenues. »
Pour ton camarade, les perspectives sont bonnes.
Tout en affirmant la présence et les muscles de l’État contre la déstabilisation des institutions « Je veux vous rassurer que 2020 sera une belle année. Je veux la paix et la stabilité pour notre beau pays ». Annonçant la reprise du dialogue politique dès ce mois de janvier pour la finalisation du nouveau code électoral. Il a, par ailleurs, appelé les jeunes à s’enrôler dès le lancement du processus pour prendre leur responsabilité dans l’avenir de la Côte d’Ivoire.
«Des promesses à lui faites devant un ancien chef de l’État et un haut dignitaire religieux, des promesses non tenues. »
Question attendue mais pas abordée, la libération des prisonniers. Des sources proches de la présidence font état de la grâce présidentielle pour 2500 détenus du droit commun dans les prochains jours. Mais les ministres techniques vont devoir harmoniser.
Tiens, c’est l’anniversaire de ton camarade ce 1er janvier. Tu pourrais lui chanter « happy birth Day». Il appréciera.
(La chronique de Fernand Dédêh Tagro)
NB : le titre est de la rédaction