Alassane Ouattara, l’hameçon politique de l’opposition ivoirienne (Par Issa Sangaré Yeresso)
L'opposition ivoirienne, mise en garde par Affi N'guessan, a mordu à l'hameçon politique d'Alassane Ouattara, qui a modifié la constitution pour lever la limite d'âge. Les conséquences de cette décision sont à analyser.
Abidjan, Côte d’Ivoire, 6 janvier 2025 (crocinfos.net) – Alassane Ouattara, l’hameçon politique auquel l’opposition ivoirienne a mordu à pleine gorge.
Dites-vous, dites-le à tous ceux qui vous sont proches les faits sont têtus ; ils doivent être assumés. Ce jour-là, seul Affi N’guessan président du FPI a eu le mérite de mettre toute l’opposition politique ivoirienne en garde « Si nous votons cette constitution en l’état, nous ouvrons la porte à Alassane Ouattara pour quatre mandats… » Il n’a pas été écouté parce que l’appât politique au bout de l’hameçon de Alassane Ouattara était à la fois si fin et si gros que l’opposition « enfarinée » avec la poudre de perlimpinpin a mordu en travers de la gorge l’appât politique. Inutile de racler la gorge ; l’hameçon est dangereusement accroché.
Le gros et fin appât politique de la nouvelle constitution lancée par Alassane Ouattara aux politiciens ivoiriens était la suppression de la limite d’âge pour être candidat à l’élection présidentielle. Presque tous les partis politiques étaient concernés. Le plus visé était le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire- Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA) dont le président Henri Konan Bédié nourrissait, ne cachait pas sa volonté de prendre sa revanche de récupérer le fauteuil présidentiel qui lui avait été arraché par les armes.
Dans tous les domaines, même en sports au football par fair-play on peut faire la passe à l’adversaire, sauf en politique. Qui le fait, le paie cash et le regrette à jamais.
Le verrou de la limite d’âge sauté de la constitution, l’opposition significative représentée par le sphinx de Daoukro Henri Konan Bédié à déserté le champ de combat contre la nouvelle constitution. Le 8 novembre 2016, la Troisième République fut fondée. Amendée en mars 2020, elle a été approuvée par le peuple ivoirien à 93,42 % par référendum le 30 octobre 2016 et modifiée en 2020 par voie parlementaire. La voie des urnes ayant parlé, la constitution fut promulguée le 8 novembre 2016.
La loi c’est la loi !
Les faits sont têtus il faut assumer ses erreurs politiques. En amont l’opposition politique comme des amateurs a par intérêt individuel péché, relâché le combat là où il fallait l’intensification sans relâche. Le premier mandat de la Troisième République a été approuvé, exercé et consommé ; la loi et la logique veulent que si le président de la République en exercice veut se représenter, il en a pleinement le droit.
De nos jours, les citoyens africains surtout les politiciens doivent savoir que les diktats extérieurs ne font plus plier les dirigeants qui servent les intérêts de leurs peuples. Quand les peuples sont conscients de leurs intérêts, l’impérialisme se replie.
La et les suites ne sont que des négociations politiques. Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.
Dr Issa Sangaré Yeresso Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.
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