Abidjan, Côte d’Ivoire, le 12 novembre 2023 (crocinfos.net)—Les dirigeants arabes et le président iranien se sont réunis le 11 novembre en Arabie saoudite pour un sommet conjoint, mettant en lumière l’urgence de mettre fin à la guerre à Gaza, susceptible d’embraser la région. L’Arabie saoudite a accusé les autorités israéliennes d’occupation de crimes contre le peuple palestinien.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a déclaré à l’ouverture du sommet que la clé pour assurer la sécurité, la paix et la stabilité dans la région est de mettre fin à l’occupation, au siège et à la colonisation. Le président iranien Ebrahim Raïssi, en visite en Arabie saoudite pour la première fois depuis le rapprochement en mars, a appelé les pays islamiques à qualifier l’armée israélienne d’‘’organisation terroriste’’.
L’Iran soutient le Hamas, le Hezbollah et les rebelles Houthis, suscitant des inquiétudes quant à l’extension du conflit. Israël, quant à lui, cherche à détruire le Hamas, tenant le groupe pour responsable du nombre élevé de morts, accusant son utilisation de civils comme boucliers humains.
La réunion conjointe de la Ligue arabe et de l’OCI à Riyad, cinq semaines après le début de la guerre lancée par le Hamas, initialement prévue séparément, souligne les tensions. Certains pays, dont l’Algérie et le Liban, ont proposé de rompre les liens avec Israël, mais des pays comme les Emirats arabes unis et Bahreïn ont rejeté cette proposition, ayant normalisé leurs relations en 2020.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a évoqué le silence des pays occidentaux face aux massacres en Palestine. Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a souligné que Washington porte la plus grande responsabilité de l’absence de solution politique.
Des dirigeants tels que Joko Widodo, Abdel Fattah al-Sisi, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et Bachar al-Assad ont également participé au sommet. Depuis l’attaque du Hamas, les chiffres indiquent une tragédie humaine, avec plus de 11 000 Palestiniens tués, dont au moins 4 500 enfants, et 1 200 morts côté israélien.
Le sommet arabe à Riyad expose des tensions régionales exacerbées par les positions divergentes sur le conflit israélo-palestinien, notamment l’appel du président iranien à qualifier Tsahal d’organisation terroriste. La question des sanctions contre Israël continue de diviser les dirigeants présents, mettant en évidence la complexité de trouver une solution politique durable à ce conflit meurtrier.
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