Appels à la retenue, SILA14, routes et cohésion sociale en Côte d’Ivoire (chronique)
Les appels à la retenue de la ministre de la Solidarité, le SILA14 à Abidjan, les défis d'entretien routier en Côte d'Ivoire et l'importance de la cohésion sociale dans un contexte politique tendu. Lire la chronique de Fernand Dédeh
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 14-5-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le livre a l’honneur. Le SILA 14 s’ouvre ce mardi 14 mai à Abidjan. La reine de Sakassou a mal au pied. Son successeur connu. Les FER d’Afrique explorent les nouvelles sources de financement des routes.
La ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale dans son rôle : elle appelle les hommes politiques à la retenue dans les discours publics.
Le livre n’est pas qu’un assemblage de feuilles noircies à l’encre. C’est le rythme même de la vie. Le livre dans toute sa splendeur dans le non moins splendide parc des expositions de Port-Bouët. 14e salon du livre d’Abidjan, auteur à l’honneur, le brillant journaliste, l’Ivoirien Serge Bilé. Il a plongé sa plume dans l’histoire contemporaine. Avec Serge Bilé, le journaliste porte à la fois le costume de l’historien du moment, mais aussi celui qui dépouille les fossiles pour retracer la marche et la construction du monde. Le professeur Sery Bailly disait : « Un journaliste, pour être complet, doit être un historien. »
Le thème du Sila14 (du 14 au 18 mai 2024), « le livre, un pari toujours gagnant. »
Pari gagné dans le royaume de Sakassou. Le ciel s’était assombri, les cœurs assombris, l’horizon brouillé. La reine est partie au pays des ancêtres, laissant un peuple orphelin. Selon les rites et traditions, le trône a été confié à un prince. Nanan Kouadio Maxime, la cinquantaine révolue, sera intronisé quatorzième roi du royaume des Baoulé après les obsèques de la reine en mission prolongée au pays de non-retour. Un haut cadre du secteur des mines et du pétrole happé par la tradition.
Sakassou, (311 km d’Abidjan) le siège du Royaume Baoulé est facile d’accès par l’autoroute du nord. L’État de Côte d’Ivoire a investi dans la construction des voies de liaison à travers le pays. La question principale à l’ordre du jour est l’entretien des routes. Les experts cherchent les voies et les moyens pour maintenir l’état des routes et assurer la sécurité des biens et des personnes, l’évacuation des produits, l’économie nationale. Le maire de Cocody a eu une phrase qui résume tout lors de l’ouverture de la 21ᵉ assemblée générale de l’Association des fonds d’entretien d’Afrique (AFERA): « En ma qualité de planteur, on aura beau faire des fruits de qualité, si nous n’avons pas de routes de qualité, les fruits n’arriveront pas à bon port. »
‘’Que valent de belles routes dans un environnement pollué par des discours violents, haineux ? La ministre chargée de la cohésion nationale appelle les hommes et femmes politiques dans leurs prises de parole publiques à la retenue.’’
Pour entretenir les routes, la Côte d’Ivoire a mis à la disposition du FER des moyens considérables (1700 milliards FCFA 2012-2023), mais la réalité est que des ressources additionnelles sont nécessaires. D’où la participation des citoyens à la constitution du fonds d’entretien routier. D’où les péages. La Côte d’Ivoire compte dix postes de péage fonctionnels, dont neuf (9) gérés par le FER et un géré par le privé.
L’exemple ivoirien passé au peigne fin par 35 pays. Le prédicateur de Songon a dit que les gouvernements attendent des recommandations fortes pour améliorer la gestion des routes.
Que valent de belles routes dans un environnement pollué par des discours violents, haineux ? La ministre chargée de la cohésion nationale appelle les hommes et femmes politiques dans leurs prises de parole publiques à la retenue. « Avec le soutien de tous, nous devons réussir le pari d’un pays apaisé avant, pendant et après les élections de 2025 ». Elle est déterminée, ta tante de Galebré. Pour la Côte d’Ivoire, pour ce que ce pays représente pour chacun de nous, la conservation ou la conquête du pouvoir ne doit pas être une fin en soi.
La chronique de Fernand Dédeh
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