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Apprenons à nous dire la vérité (Par Fernand Dédeh)

À Barthelemy Zouzoua Inabo: Apprenons à nous dire la vérité. Elle rougit les yeux. Mais elle ne les casse pas. Les jeux sont faits ou presque. L’accusation a perdu la bataille à la Haye. Tout ce qui se passe là-bas, relève désormais des arrangements juridico-politico-diplomatiques.

Le procès en appel l’a encore montré. Les échanges entre le président de la chambre d’appel et le bureau du procureur ce jeudi 6 février 2020 ont été révélateurs du mauvais montage des pièces à l’origine. Le procureur lui-même ne sait pas encore ce qu’il va faire mais demande l’annulation de la décision d’acquittement de la première chambre. Peut-être reprendre le procès avec une chambre autrement constituée, avec les mêmes témoins ou d’autres témoins, mais il veut son dossier. Il veut la main.

‘’L’accusation a perdu la bataille à la Haye. Tout ce qui se passe là-bas, relève désormais des arrangements juridico-politico-diplomatiques.’’

Plus pénible encore, les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, donc, de ton camarade. Victimes de la VAR! Obligés de dévoiler et exposer leurs sources.

Ton camarade a dit à Katiola lors de la visite d’Etat, qu’ils avaient pris l’initiative eux-mêmes d’intervenir au procès. La Côte d’Ivoire ne s’en mêlait pas…

Dire que les prévenus sont acquittés ne signifie pas du tout qu’il n’y a pas eu crise en Côte d’Ivoire avec des exactions, des victimes et des morts. Maintenant, devant le tribunal, on ne condamne pas par supposition. Par extrapolation. On condamne par les preuves.

Tout le débat est là. Le bureau du procureur a visé des charges. Il a réuni les preuves et les témoins à charge en conséquence. Comment les témoins ont-ils été sélectionnés au plan national et même international pour donner une réalité aux charges? Qui et avec qui le bureau du procureur a sélectionné les témoins? La faute, s’il y a faute, est là.

‘’Dire que les prévenus sont acquittés ne signifie pas du tout qu’il n’y a pas eu crise en Côte d’Ivoire(…) Maintenant, devant le tribunal On condamne par les preuves.’’

Si le juge de la première chambre a acquitté les prévenus, c’est que le défilé des témoins n’a pas apporté la preuve de leur culpabilité sur les charges portées sur eux.

Autant pendant deux décennies, ton camarade a été accusé par ses détracteurs d’être à la base de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire sans jamais apporter la preuve irréfutable, autant les accusateurs des prévenus de la Haye parlent loin du prétoire. Ils ne sont pas, là où ils sont attendus!

Parle à ton camarade. Il est fils du père fondateur. Qui frappait de la main droite et consolait de la main gauche. Qui disait aussi que la politique est là saine appréciation des réalités. Qui répétait régulièrement « le dialogue est l’arme des forts. Tout finit par le dialogue. ».

Tous les regards étaient tournés vers la Haye ce jeudi 6 février. Mais à l’intérieur, le dialogue politique était à un tournant décisif aussi. La signature du protocole.. Et puis, les principaux partis de l’opposition, pourtant présents à la réunion de synthèse la veille et qui avaient validé les point d’accord, ont saisi dans un courrier, les autorités pour demander le report de la séance. Et dans ce courrier, ils ont mis au goût du jour, la question de la libération des prisonniers politiques, le dégel des avoirs…

Notons que les points d’accord portaient sur la caution fixée a 50 millions FCFA, le financement des candidats et le parrainage (2% des électeurs par région).

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