Abidjan, le 29 juillet (crocinfos.net) Dans un communiqué de presse daté du 28 juillet 2023, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), Sidi Tiémoko Touré, informe que la situation des mortalités de poissons dans le lac Kossou n’est pas totalement sous contrôle.
Les premiers signalements de mortalités massives de poissons sont survenus le 22 juin 2023, dans la zone de pêche d’Ando-Kékrénou, situés sur le plan d’eau du lac Kossou. Face à cette situation préoccupante, le ministère des Ressources Animales et Halieutiques a rapidement dépêché une équipe pour enquêteur dans toute la zone de pêche concernée.
Les poissons présentent des symptômes préoccupants tels que des écailles arrachées par endroit, des rougeurs, des bronchites de couleur blanche, des queues arrachées et une putréfaction rapide des poissons morts. Ces signes ont conduit à suspecter plusieurs causes potentielles, notamment la contamination par des produits phytosanitaires utilisés en agriculture, l’utilisation de produits toxiques par les pêcheurs, l’orpaillage clandestin et la libération de toxines emprisonnées dans le vase du fleuve.
‘’Les poissons présentent des symptômes préoccupants tels que des écailles arrachées par endroit, des rougeurs, des bronchites de couleur blanche, des queues arrachées et une putréfaction rapide des poissons morts.’’
Des échantillons d’eau, de poissons et de boue ont été prélevés et envoyés pour analyse au Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA) et au Cabinet ENVAL. L’objectif était de déterminer les causes exactes de ces mortalités.
Les résultats des laboratoires se sont révélés négatifs pour les métaux lourds et les pesticides dans les trois lots d’échantillons. Cependant, un seul échantillon présentait une présence de cyanure, mais en quantité inférieure à la norme. Cette découverte laisse perplexes les experts, car la présence de cyanure à un taux aussi bas ne peut expliquer à elle seule les mortalités constatées chez une seule espèce de poissons, en l’occurrence le Tilapia du genre Oreochromis niloticus. En cas d’intoxication au cyanure, plusieurs espèces de poissons auraient été causées, ce qui n’est pas le cas actuellement.
‘’Une partie des échantillons a donc été transmise aux laboratoires étrangers spécialisés en pathologies aquacoles pour des investigations plus poussées.’’
Devant ces résultats déconcertants, la piste privilégiée est celle des maladies virales et bactériennes spécifiques aux tilapias. Une partie des échantillons a donc été transmise aux laboratoires étrangers spécialisés en pathologies aquacoles pour des investigations plus poussées.
En attendant les résultats définitifs et approfondis, des mesures conservatoires ont été mises en place conformément à la réglementation en vigueur, dans le but de protéger les populations et d’empêcher toute propagation supplémentaire des mortalités.
Le ministre Sidi Tiémoko Touré exprime sa gratitude envers les populations et les acteurs de la pêche pour leur collaboration franche et les encourage à signaler toute situation anormale aux services vétérinaires. La surveillance continue est essentielle pour mieux comprendre et résoudre cette crise environnementale.
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