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[Avant le rapport d’enquête 2018/19 de NORC] Mme Dominique Ouattara révèle les raisons d’une conclusion d’enquête trompeuse

-‘’La Côte d’Ivoire ne peut approuver l’enquête 2018-19 sous sa forme actuelle défectueuse’’

La présidente du CNS (Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants), Mme Dominique Ouattara , et la Côte d’Ivoire exigent les modifications nécessaires reconnues par la NORC et l’USDOL dans son rapport d’enquête 2018-19 sur le travail des enfants dans les zones productrices de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana à paraître, le 29 juin 2020.

Dans un communiqué de presse du 25 mai, Mme Dominique Ouattara explique qu’au cours des derniers mois, le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants a eu plusieurs ateliers techniques tant à Abidjan qu’à Washington, D.C., au cours desquels le CNS a partagé avec NORC et USDOL ses commentaires et préoccupations, concernant les insuffisances de la méthodologie de l’enquête 2018/19 que USDOL et NORC tardent à prendre en compte.

Le communiqué de presse

À un mois de la publication officielle du rapport, le 29 juin 2019, le Département du travail des États-Unis (USDOL) dans le cadre de la mise en œuvre du protocole Harkin-Engel et l’enquête NORC citent ‘’des contraintes de comparaison des données’’. Alors qu’ils doivent apporter ‘’des modifications nécessaires’’ à la reconnaissance des erreurs méthodologiques constatées dans le résumé du rapport de la NORC 2018/19 et de leurs impacts potentiels sur la crédibilité des conclusions de l’enquête 2018/19.

Les révélations sur les défections

Par ailleurs, le communiqué révèle comme préoccupations importantes les aspects fondamentaux du rapport, notamment sur des lacunes largement reconnues avec certaines des méthodes utilisées dans l’enquête Tulane 2013/14. « Ces défauts, qui comprennent l’échantillonnage, l’extrapolation et les problèmes liés à la période de référence pour la collecte de données, rendent impossibles les comparaisons précises entre certaines données clés, entre l’enquête NORC et celles menées par l’Université Tulane et entraîneraient probablement des conclusions trompeuses à tirer de l’enquête NORC » indique Mme la présidente.

Conséquence : la réaction de la présidente du CNS, Mme Dominique Ouattara, sonne comme le coup de pied du berger à la bergère : « La Côte d’Ivoire ne peut approuver l’enquête 2018/19 sous sa forme actuelle, défectueuse », martèle-t-elle.

Cependant, l’objectif principal de ce rapport d’enquête est d’évaluer la prévalence du travail des enfants dans la production de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana par rapport aux données des enquêtes 2008/09 et 2013/14, menées par l’Université de Tulane.

La NORC note des domaines de réussite

Le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants a eu plusieurs ateliers techniques tant à Abidjan, qu’à Washington, D.C

En revanche, le projet de rapport de la NORC note des domaines de réussite, notamment la forte baisse du nombre moyen d’heures de travail par les enfants dans la production de cacao et la forte augmentation de la fréquentation scolaire des enfants des ménages agricoles dans les zones de culture du cacao. «En fait, l’année dernière, la Côte d’Ivoire a été l’un des douze pays à avoir reçu la plus haute évaluation par l’USDOL de «progrès significatifs» pour notre travail visant à éradiquer le travail des enfants dans l’industrie du cacao. La Côte d’Ivoire a obtenu cette désignation de «progrès significatif» six années de suite par l’USDOL », se réjouit la présidente du CNS.

En effet, au cours de ces dernières années, le gouvernement ivoirien est fermement résolu à éradiquer le travail forcé des enfants dans le secteur du cacao. En témoigne, l’atelier de réflexion sur l’élaboration du nouveau Plan d’action national 2019-2021, dont l’objectif était de produire un plan qui prendrait en compte tous les nouveaux défis liés à la suppression définitive de l’exploitation et du travail des enfants. Résultat: Pour l’heure, en attendant d’y parvenir, la Côte d’Ivoire et le CNS sont fiers des progrès accomplis jusque-là, à cet égard.

Mieux, Dominique Ouattara est engagée dans la lutte contre les pires formes de travail et d’exploitation des enfants depuis plusieurs années. À ce jour, elle a mené plusieurs actions, notamment l’insertion dans le tissu scolaire de certains enfants des ménages agricoles dans les zones de culture de cacao.

Le Montagnard

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