[Avant le sommet de la Cedeao] Le chef de la junte militaire donne la position du Burkina Faso

[Avant le sommet de la Cedeao] Le chef de la junte militaire donne la position du Burkina Faso

Le chef de la junte militaire, arrivé au pouvoir lundi 24 janvier 2022, par un coup d'État militaire, a fait sa première déclaration, jeudi 27 janvier, 24 heures avant la rencontre de la Cedeao.

Abidjan, le 28-1er-2022 (crocinfos.net) Le chef de la junte militaire, arrivé au pouvoir lundi 24 janvier 2022, par un coup d’État militaire, a fait sa première déclaration, jeudi 27 janvier, 24 heures avant la rencontre de la Cedeao.

Avant la tenue du sommet d’un sommet virtuel de la Cedeao, annoncé  ce vendredi 28 janvier 2022, pour évoquer la crise au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, chef de la junte au Burkina Faso a, dans un discours d’une dizaine de minutes à la télévision publique burkinabè dans le journal de 20h, donné la position de son pays.  « Notre ambition n’est autre que de fédérer l’ensemble des énergies de notre pays, pour jeter les bases d’un Burkina Faso nouveau, débarrassé des oripeaux d’une gestion politique aux antipodes des nouvelles aspirations de notre peuple. Notre agenda est unique et il est clair : la sauvegarde de notre peuple et la refondation de notre Nation. Les indicateurs de mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de restauration de l’intégrité du territoire et la qualité des actions entreprises pour la refondation de notre nation », a déclaré le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. L’actuel homme fort du Burkina Faso a indiqué que l’ordre constitutionnel sera rétabli dans son pays quand les conditions seront réunies.

Le soutien des partenaires au développement est, selon lui une priorité.  « Le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise », a-t-il plaidé.

Il donne la ferme assurance que l’engagement des militaires ‘’n’a aucunement pour but de rétablir un ordre quelconque, mais s’inspire de l’ensemble des exigences légitimes du peuple Burkinabè’’. « Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l’État. Mais je voudrais rassurer l’ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera à respecter les engagements internationaux notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme », a indiqué le colonel Damiba, précisant que l’indépendance de la justice serait ‘’assurée’’.

Un sommet virtuel des pays membres de la Communauté des États ouest-africains (Cedeao) qui a fermement condamné ce nouveau coup d’État dans la région, doit se tenir vendredi. Comme elle l’a fait auparavant pour deux autres pays où des militaires ont pris le pouvoir, le Mali et la Guinée, la Cédéao devrait suspendre le Burkina Faso de ses instances et pourrait imposer des sanctions aux putschistes.

Bienvenue R. Kwado

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