[Bettié] Couvre-feu après l’incendie de la gendarmerie

Abidjan, Côte d’Ivoire, 22 janvier 2025 (crocinfos.net) – La gendarmerie de Bettié, située dans la région de l’Indénié-Djuablin à l’est de la Côte d’Ivoire, a été la cible d’une attaque violente le mardi 21 janvier 2025. Un groupe de jeunes, en colère contre des barrages routiers jugés anarchiques, a saccagé et incendié les locaux de la gendarmerie. Cette action a entraîné la destruction de matériel informatique et d’autres équipements de travail.

Les témoignages recueillis sur place indiquent que les jeunes protestaient contre ce qu’ils considèrent comme des abus liés à ces barrages. En réponse à la situation, la gendarmerie de Bettié a reçu des renforts en provenance d’Abengourou et d’Adzopé pour rétablir l’ordre public. La situation était tendue dans la ville toute la journée, où les commerces sont fermés.

Le préfet du département, Tinan Marie Chantale Touhou, a pris un arrêté préfectoral instaurant un couvre-feu de 72 heures. Ce couvre-feu, en vigueur de 19h à 6h du matin, a été mis en place pour faire face aux troubles à l’ordre public. Le document officiel précise que cette mesure pourrait être prolongée si nécessaire.

L’un des barrages

Par ailleurs, le personnel de protection civile, le personnel de santé et toute autre personne dont la présence est nécessaire à la continuité du service public (CIE, SODECI, téléphonie mobile) ainsi que les forces de l’ordre sont exclus de ce couvre-feu, selon l’arrêté.

Des individus présumés responsables des troubles ont été interpellés, mais les autorités n’ont pas encore fourni de commentaires sur les circonstances précises de l’incident. Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités et les causes de cette violence.

Les événements récents à Bettié interpellent les autorités sécuritaires à déterminer la gestion du nombre de barrages routiers dans les régions. Les autorités locales appellent à la vigilance et à la coopération des citoyens pour éviter de nouvelles escalades de violence.

Bienvenue R.K.