Parmi les témoins cités par la partie civile figure l’un des chefs de file de l’opposition, mais les noms de ces témoins sont restés secrets. Dans ce procès, on craint les pressions. Avec ces témoignages, la partie civile entend bien révéler la part d’ombre du régime Obiang Nguema : la dictature, la répression, parfois même la torture.
Salomon Abeso représente l’un des partis d’opposition, le CIGE, les Candidats indépendants de la Guinée équatoriale. A ses yeux, c’est une manche importante qui se joue cet après-midi au Palais de justice.
« Simon Mann, comme tout le sait, avait été embauché par certaines personnes au cours des années 2003 et 2004, pour ni plus ni moins tuer l’actuel président de la République dans le cadre d’un coup d’Etat. Il a été arrêté avec ses comparses. Les commanditaires ont été parfaitement identifiés. Il viendra expliquer un certain nombre de choses, car cette affaire, en fait, n’est peut-être pas l’affaire que l’on croit », affirme l’avocat.
Ce lundi après-midi, au Palais de justice de Paris , l’audience du procès des « biens mal acquis » aura donc la saveur d’un règlement de compte équato-guinéen.