-Capitaine Sankara hier, capitaine Traoré aujourd’hui
Abidjan, le 15-10-22 (crocinfos.net) Ce 15 octobre 2022, cela fait 35 ans que le capitaine Thomas Sankara, chef de l’État du Burkina Faso, rangeait son arme à jamais suite à un assassinat.
Le 14 octobre 2022, c’est un autre capitaine en la personne d’Ibrahim Traoré qui est propulsé à la tête de la transition militaire comme président de la transition militaire, aux pays des Hommes intègres. Et ce, après un coup d’état qui conduire le Burkina Faso sur la voie constitutionnelle dans 21 mois.
15 octobre 1987 – 15 octobre 2022, cela fait 35 ans jour pour jour que le capitaine Thomas Sankara s’n est allé. Mais, les admirateurs du nouvel homme fort du Burkina Faso voient en Ibrahim Traoré, celui qui va faire naître de ses cendres, le capitaine Thomas Sankara.
Tant, Thomas Sankara, révolutionnaire doublé d’une éloquence captivante, attaquait sans masque l’impérialisme. Mieux, il incarnait le père du panafricanisme aux yeux de ses nombreux admirateurs.
Né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta, il quittera la terre des vivants le 15 octobre 1987, dans la fleur de l’âge à 38 ans, au Burkina Faso, le nom qu’il aura donné au pays.
35 ans après, il reste vivace dans l’esprit de ses admirateurs et une journée lui est dédiée chaque 15 octobre pour lui rendre hommage.
Seulement, la commémoration de cette année coïncide avec la prise de la tête de la transition pour un jeune capitaine, Ibrahim Traoré, né à Bondokuy (Burkina Faso) en 1988.
À la différence de Thomas Sankara, lui, est beaucoup réservé, et Ibrahim Traoré s’est même donné un style : le camouflage guêtre de cou. N’empêche, le peuple voit en lui le ‘’Zorro’’ qui va affronter les terroristes, leurs oppresseurs avec leurs multiples complices.
En 21 mois, il sera sous le feu roulant des projecteurs : gérer les affaires courantes, gérer la transition, et en filigrane, faire face à l’éternelle question des promesses et des déclarations. Sortir de l’engrenage des politiques et des nouveaux amis…
Pour laisser de bonnes traces, et rentrer positivement à sa manière dans l’histoire du Burkina Faso, en 21 mois, rien ne doit se perdre en route.
La Rédaction