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Burkina Faso, attention le peuple crie ‘’sécurité’’ (chronique)

La junte militaire au pouvoir oublie sa cible

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 7-4-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo : Désillusions ! Les fleurs mimosas ont fané sous la chaleur d’Abidjan. L’Asec Mimosas ne jouera pas la demi-finale de la Ligue des champions CAF. Réconciliation en marche, les exilés proches « du fils égaré » reviennent au pays. Agboville, fête de la renaissance et confidences de prisonniers. Burkina Faso, « un Sonko local » se signale, les femmes crient « sécurité ».

Le public a joué son rôle. Il était bien en place dans les tribunes du stade Félix Houphouët-Boigny. Il a soutenu à fond l’équipe. Il a entonné l’hymne national au moins à deux reprises, pour pousser les joueurs, sur le terrain, à se révolter. Que nenni ! Toute l’équipe a plongé. À l’exception du latéral gauche Wonlo Coulibaly et, à un degré moindre, du gardien, l’international Charles Folly. Il a sauvé un ballon de but, en seconde mi-temps. Une présence et une concentration incroyables sur le coup.

L’Asec Mimosas a joué à l’envers. Totalement anesthésiée, nonchalante, jeu de construction linéaire, incapable d’accélération pour espérer surprendre l’adversaire. Un match raté. Une grosse occasion manquée de jouer la demi-finale de la Ligue des champions. Les Tunisiens n’étaient pas extraordinaires non plus, mais ils ont joué, eux, un match de coupe. Ils l’ont gagné aux tirs au but, plus adroits et plus lucides (0-0, 4-2 à.t.b).

Bref, retour aux affaires locales. Là encore, l’équipe ne brille pas particulièrement.

On se bat pour le retour des spectateurs dans les stades. Mais, le spectacle insipide des équipes refroidit les ardeurs. Du coup, les uns vont chercher le plaisir ailleurs, devant leurs télévisions pour suivre les matches des championnats européens, les autres se tournent vers le terrain politique.

Sur ce terrain justement, les choses bougent positivement. On est toujours mieux chez soi. Le Père fondateur disait : « L’oiseau ne se fâche pas indéfiniment contre l’arbre ». Réchauffement effectif des relations entre ton camarade et son « fils égaré ». Le GPS est de nouveau connecté et les exilés retrouvent le chemin du pays.

‘’De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’insécurité dans le pays. Comme celles des populations de la ville de Kantchari. Elles ont manifesté le 6 avril 2024 pour interpeller le gouvernement sur la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie de l’Est du Burkina.’’

2025 n’échappe à personne. Tout le monde est focus sur cette échéance. À la fête de la Renaissance à Agboville, le Toucan de Mama, désigné candidat son parti à la présidentielle 2025, a mobilisé ses troupes. Test pour lui-même, message à ton Camarade. L’homme n’est toujours pas réinscrit sur la liste électorale du fait de sa condamnation à Abidjan, dans l’affaire du casse de la BCEAO. Blanchi par la Justice internationale, condamné au pays et gracié par ton Camarade.

Entre chants et danses, quelques piques et confidences de l’homme politique et ancien prisonnier de la CPI. Et cette propension à mettre « sa petite femme » à l’honneur à chaque rassemblement. Son merci ne finit pas. « C’est elle qui donnait l’argent pour faire à manger à la prison de Scheveningen ».

Sur les questions du CFA et le prix du Cacao, le Toucan de Mama a une expérience d’ancien président de la République à partager. L’homme est resté dans le champ de l’opposant.

Des populations de la ville de Kantchari ont manifesté le 6 avril 2024 pour interpeller le gouvernement sur la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie de l’Est du Burkina. Ph. Dr

Au Burkina Faso, « un modèle Sonko » en téléchargement. Discours tranché. Il appelle le peuple à se dresser contre ce qu’il nomme « la patrimonialisation du pays » par le pouvoir actuel. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’insécurité dans le pays. Comme celles des populations de la ville de Kantchari. Elles ont manifesté le 6 avril 2024 pour interpeller le gouvernement sur la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie de l’Est du Burkina.

La chronique de Fernand Dédeh

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