Abidjan, le 8-1er-2021 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Juste t’informer que je suis bien arrivé à Yaoundé,au Cameroun. L’avion de la Compagnie Air Côte d’Ivoire affichait complet, ce vendredi 7 janvier 2022. La plupart des passagers étaient des dirigeants de fédérations, des journalistes de Sport. J’ai reconnu des Maliens, des Guinéens, des Burkinabé et bien sûr, des Ivoiriens. Abidjan, centre de retrouvailles. Voyage plutôt tranquille. Une seule zone de turbulences signalée mais traversée sans grand problème. Félicitations au pilote du Boeing, atterrissage en douceur, à l’aéroport de Yaoundé.
Contrôle santé
Première étage à franchir, montrer pattes blanches pour ce qui concerne la Covid19. Tests rapides a l’aéroport, frais. Tous les passagers sont soumis au test. Avec un personnel disponible et courtois. Chacun doit montrer le test Covid19 réalisé dans son pays puis se laisser pointer le fameux bâtonnet dans le nez. Deux minutes d’attente puis comme les résultats du BAC, les résultats sont livrés en public. « Ça va pour tout le monde. Vous pouvez aller au contrôle de la police. ». Ouf!
Contrôle des visas
Là également, j’ai noté la courtoisie des agents. En tout cas, impression première, ils donnent une bonne image de leur pays. J’ai également noté que les agents de la santé publique sont pointés là. Ils exigent le carnet de vaccination habituel. Tiens, la Covid19 avait fini par faire oublier que les autres maladies existent toujours. Les passagers qui n’ont pas leurs carnets en leur possession sont invités à se faire vacciner avant le contrôle de police.
Au contrôle des passeports,
« Ça va tout, se passe bien. Mais is suivez l’officier de police pour remplir les formalités du visa gratuit. ». La jeune dame est toute épuisée, elle a fait le même exercice toute la journée. « Je vais mettre le cachet mais la commissaire qui doit signer est en haut. Elle est un peu fatiguée. Je vais la voir avec vos passeports. ».
Patience donc. « Vous pouvez, en attendant, récupérer vos bagages. ». Ça prend quand même 45 mn au moins, le temps de rassembler les passeports, les lettres d’invitation.
Les navettes sont parties
À la sortie de l’aéroport, plus de navette pour rallier les hôtels respectifs. Une aubaine pour les chauffeurs de taxis. Ils vous happent littéralement. Ils offrent même leurs services pour vous permettre de joindre vos contacts respectifs. Mais cette gentillesse spontanée a un coût: le prix surévalué de la course. Et là, je souris. Les Camerounais et Ivoiriens sont de même père, même mère. Eux, ils mettent les gens dans la sauce. Chez les Ivoiriens, « Gbê est mieux que draps ». Négociations entre les deux parties.
– Toutes les navettes sont parties. Tout ce que vous voyez, ce sont des taxis
-Ok. Mais vous prenez combien?
-C’est 15.000 FCFA
-Pourquoi? Nous avons demandé à l’intérieur, les dames nous ont dit, 10.000 FCFA. Tout le monde paie 10.000 FCFA.
– Ah, nous, c’est 15.000 FCFA
– Nous ne pouvons pas payer 15.000 FCFA. C’est avec nous vous voulez rattraper vos pertes de la journée ou bien. Pardonnez, faites vite, on va quitter ici…
Finalement, les chauffeurs Camairs sont noyés dans leur propre eau.
Celui qui nous conduit à notre hôtel fait des dépassements dangereux dans les virages. « Dans la journée, cette voie est embouteillée. Nous ne l’empruntions pas. », dit-il pour se rassurer et montrer que la fluidité de la circulation à cette heure de la nuit. Il est déjà une heure du matin… « Vous, faites comme chez nous. Donnez votre fédération Drogba. Nous ici, nous avons donné pour nous à Samuel Eto’o ».
Sujet sensible. La réplique est vite venue de l’arrière de la voiture. « Samuel Eto’o, chez vous ici, s’est battu sur le terrain. Il s’est rapproché des acteurs du football, il a vécu avec eux… Chez nous, Didier Drogba a fait quoi? C’est seulement maintenant qu’il commence à offrir des équipements aux clubs. C’est bien. C’est ce que nous attendions de lui. »
Je suis bientôt arrivé à mon hôtel. Temps du repos.
La CAN, on la sent dans la ville par les écrans géants animés. J’ai vu les images de Paupol. J’ai tout le temps de t’en dire plus. La fête ne fait que commencer.
Envoyé spécial à la CAN au Cameroun