[CAN21 Douala] Les Éléphants assurent, mais déçoivent

[CAN21 Douala] Les Éléphants assurent, mais déçoivent

Personne à Douala, à commencer par le sélectionneur national, Patrice Beaumelle n’est satisfait du contenu du jeu des Éléphant.

Douala, le 13-1er-2022 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Personne à Douala, à commencer par le sélectionneur national, Patrice Beaumelle n’est satisfait du contenu du jeu des Éléphant. Mais l’essentiel est fait, la victoire, même étriquée. Il y a de la qualité individuelle dans le groupe qui ne se reflète pas dans la production collective.

Très bonne entame du match, jeu simple, projection en avant, aération sur les couloirs et percussion. Résultat, dès la 5ème minute, une action collection enclenchée par Max Gradel sur le côté droit transite par la gauche puis revient sur le pied gauche du joueur de Sivasspor en Turquie. Un maître-tir qui laisse pantois, le gardien équato-guinéen et glace toute l’équipe de Nzalang nacional.
Ce but est est dédié à deux personnes en particulier: le géniteur du buteur, disparu alors quelques jours avant le regroupement de l’équipe nationale à Djeddah en Arabie Saoudite. Dans un tweet, pleurant son père, Max Gradel, (35 ans, 88 sélections, 15 buts) disait ‘’Papa, je t’avais dit de m’attendre’’. Un but qu’il aurait salué sûrement s’il avait revu son fils au stade de Japoma à Douala. Un but aussi, pour Pierre Benson Acka, journaliste, décédé le 11 décembre 2021. Il aurait commenté ce match-là, s’il Dieu n’en avait pas décidé autrement.

Pendant 10 mn, les Ivoiriens ont produit du jeu. Les spectateurs dans les tribunes s’attendent à une avalanche de buts avec la variété que l’on voit sur le terrain. Malheureusement, plus les minutes s’écoulent, plus les Éléphants offrent du champ à leurs adversaires. Patrice Beaumelle le reconnaît en conférence de presse d’après-match: « Patrice Beaumelle: « Je dirai que nous allons retenir les trois points. J’ai beaucoup aimé lez dix premières minutes. Après nous sommes tombés dans les travers. En pensant qu’on peut y aller seul. Ils ont fait espérer l’équipe équato-guinéen ne. Je l’ai dit, je ne crains personne. Je crains mon équipe ».

La cassure au milieu du terrain, l’assurance de Badra Ali

L’entraîneur a raison. Ses joueurs se compliquent la tâche. Ils ne jouent pas simple, vite et collectif. Quand la balle sort rapidement du pied, pour un partenaire démarqué, l’équipe devient dangereuse. La défense est concentrée, Éric Bailly commande bien sa troupe, commet peu de fautes individuelles, Sery Jean-Michel désigné joueur du match, en pointe basse, récupère énormément de ballons, mais la transition par Kessié Franck alourdit la machine. Le milieu du Milan AC a été l’ombre de lui-même. L’attaque manquait alors de ballons potables et Sébastien Haller a erré comme une âme en peine avant sa sortie pendant la deuxième partie du jeu.
Badra Ali aurait pu être désigné homme du pays match. Le gardien de 36 ans s’est montré décisif sur sa ligne de but. Gants fermes, quand ses défenseurs étaient débordés, un brin de chance aussi, il a rassuré ses partenaires. « « Très heureux pour Badra qui a fait un grand match, il a fait deux arrêts décisifs. Je suis heureux pour lui et je sais que son grand-frère, Gbohouo Sylvain est heureux », a dit son entraîneur.
Toutes les équipes ont connu des difficultés à l’allumage. Les Ivoiriens aussi. Beaucoup de facteurs peuvent expliquer la prestation moyenne d’ensemble du groupe: la préparation escamotée, les cas Covid-19. Le groupe peut monter en puissance très rapidement. Et déjà, devant la Sierra-Leone. Il a pour lui, son expérience et son vécu. L’entraîneur de la Guinée Équatoriale, Casto Nopo le note « L’expérience de l’équipe ivoirienne a fait la différence. Elle n’a pas été meilleure que nous. Du gardien au dernier joueur ivoirien, ils sont professionnels. Mais dans ce match, en 90 mn, ils ont tiré seulement deux fous contre la Guinée Équatoriale. Ça signifie qu’il y a un travail qui fait chez nous ». Belle formule de Patrice Beaumelle: « J’ai une équipe de Formule 1. À moi de la faire progresser. »

Un ban pour le Mali

Les Aigles du Mali ont donné un peu de joie à leurs supporters et même au pays dans les moments troubles actuels. Le football permet encore de porter le Mali sur la scène internationale. Et c’est heureux. Malheureusement, l’arbitre de ce match, a inventé les nouvelles règles en la matière. Le monde du football s’interroge encore sur l’attitude de Janny Sikazwe de la Zambie. C’est tellement surréaliste l’exploit qu’il a réussi: arrêter le match avant terme. Enfin…

Programme du Jour

17 h: Cameroun-Ethiopie
20 h: Burkina Faso-Cap Vert

Fernand Dédeh, envoyé spécial à la CAN TotalÉnergies

 

 

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