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[CAN21] Les Éléphants sortent les Fennecs et continuent leur marche

Douala, le 21-1er-2022 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Pas besoin de superlatifs excessifs. Juste dire bravo aux garçons et à l’entraîneur. Un match-référence face à l’Algérie. Une prestation qui réconcilie les Éléphants et les supporters-maso et au delà, qui remplit la Côte d’Ivoire de fierté. Mais les hommes et les femmes de Sport le savent: le chemin qui conduit au sacre est encore long, chaque match a sa vérité. Jubilons donc, mais #RestonsConcentrés.

De la peine a écouter Djamel Belmadi en conférence de presse. Cinq (5) ans de dur labeur, d’acharnement au travail, de performances remarquables à la tête de l’Algérie, résumés en une phrase: « C’est simplement un échec. ». Un échec qui s’est dessiné dès le début de la compétition. Les observateurs l’avaient noté. Avec ce résultat nul face à la Sierra-Leone (0-0) puis la défaite devant la Guinée Équatoriale (0-1). L’orgueil du champion sortant avait masqué les contre-performances. L’entraîneur algérien refusait de voir la réalité en face et ouvrait à chaque fois, des front de polémiques. Pour tenter de cacher le soleil avec la main.

Après la cuisante défaite face à la Côte d’Ivoire (1-3) et la sortie prématurée de la coupe d’Afrique des nations 2021, abandonnant sa couronne et ses attributs de Reine 2019 au bord du fleuve Wourri à Douala, il a enfin reconnu la déchéance de son équipe. « Belmadi: « «la préparation était chaotique pour toutes les équipes. Quand on voit le décalage de la date de mise à disposition des joueurs, cela fait rater pas mal de choses. Il faut prendre en compte aussi l’impact de la Covid. Nous voulions pas trop parler des joueurs atteints par la Covid sans forcément basculer dans la rétention d’informations. C’est compliqué d’évoquer cela. Rien ne s’est juxtaposé comme on l’aurait voulu.». Rideau.

Du plaisir à écouter Patrice Beaumelle en conférence de presse. Belle prestation de son équipe. Dans la concentration, dans le jeu, dans la projection en avant, dans la percussion, dans le collectif et individuellement. Tout était si beau pour lui et ses garçons sur le terrain. Remarquable Badra Ali. Présent quand il fallait, pour rassurer ses partenaires. Solide et offensif Konan Ghislain. Ah, s’il s’applique davantage, travaille ses centres et apprend à tirer, il sera le nouveau… Roberto Carlos. Quelle boule d’énergie! Deli Simon et Kossonou, quelle sobriété. Impressionnants dans le replacement. surtout, dans la défense-debout! Serge Aurier? Le capitaine a bouclé son couloir. Le milieu ivoirien, classe et finesse. Sery Jean-Michaël, Ibrahim Sangaré et Kessié Franck ont enfin joué sur leurs valeurs respectives, intelligence dans le jeu, transmission huilée, aération sur les couloirs, profondeur , complémentarité, vitesse d’exécution, efficacité. Logiquement, la réussite ivoirienne est venue du milieu: Franck Kessié et Ibrahim Sangaré, buteurs. Et cet esprit de groupe, incarné par le Milanais, désigné Homme du match. « Franck Kessié: « C’est un trophée individuel certes, mais pour moi c’est un Trophée collectif. On a vu une grande équipe de Côte d’Ivoire ce soir ».
En attaque, Max Gradel a été moins explosif, il n’a pas toujours réussi ses phases débordements. Mais son expérience, la vitesse du faux-lent, Nicolas Pépé, sur le côté droit et au rôle ingrat de fixateur de défense de Sébastien Haller ont troublé les Algériens. Nicolas Pépé est une pépite endormie. Quand ce garçon s’éveillera… Deux buts déjà à son compteur.

« J’ai dit aux garçons qu’il reste quatre (4) matches à jouer, si nous voulons aller au bout. Chaque match a sa vérité. ». Patrice Beaumelle la joue modeste. Il a raison. Le prochain adversaire s’appelle l’Egypte. Et c’est le 26 janvier 2022. Lourd contentieux à régler avec les Pharaons. 1998, 2006, 2008. Il faut se reconcentrer très vite. Savourer la belle victoire aux dépens de l’Algérie. Mais corriger très vite ce que l’entraîneur lui-même appelle « la fragilité défensive » de son groupe! Revoir aussi l’esprit des changements massifs de l’entraîneur qui perturbent l’équipe…

Fernand Dédeh, envoyé spécial à la Can

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