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Carence Étatique et bientôt violences de trop

Vers l'escalade de la violence en Côte d'Ivoire.

Intentionnellement ou accidentellement, un pauvre chauffeur de moto-taxi perd la vie à Bloléquin lors d’un contrôle routier… Un soulèvement s’en suit. Révolte, ras-le-bol, peu importe, des habitants frappent à mort un gendarme. C’est regrettable que Bouna, Kossou, Meagui et Bondoukou se voient citées dans ce triste registre. Escalade de la violence et encore un autre corps de trop, gît, sans vie.

Une scène de violence pour illustration

Axe Bouaké-Katiola, des barricades y sont érigées en signe de protestation. Des agences CIE de Bouaké sont saccagées, pillées voire incendiées. La désolation gagne Yamoussoukro, Daloa et Korhogo. Ici est décrié le monopole abusif d’une société dans la commercialisation et la distribution de l’électricité.  Des manifestants jugent ses factures ‘’élevées’’.

Vendetta du moyen-âge aurait dit l’autre. Furia qui nous ramène étrangement à une paire de gifle en plein Plateau : le député Yah Touré est arrêté. C’est toute la symbolique illustrant la culture de l’impunité totale, nouvelle devise ivoirienne.

« Ça ne va pas arriver quelque part !» Telle est devenue par la force des choses, le dicton aussi bien dans la rue que dans les bureaux. Seule une carence de la puissance de l’Etat saurait expliquer cette dualité aussi odieuse qu’incivique. Le vide, l’absence de l’autorité affaiblie au lendemain d’une crise post-électorale (?) ne saurait qu’entraîner ce désordre. Sinon comment expliquer que dans un Etat de droit dit émergent, une population déciderait de s’auto rendre justice ? Ne serons-nous pas forcés à contempler l’hypothèse de l’incompétence de bons nombres de la classe politique ?

Kakou Nda

 

 

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