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Cette CAN est renversante et déroutante…Par Fernand Dédeh

La fête fut belle

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 4-2-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo: Les affiches des demi-finales de la CAN2023 : Nigéria-Afrique du Sud, le mercredi 7 février 2024 à 17 h à Bouaké et RDC-Côte d’Ivoire le même jour, à 20 h à Ebimpé. Cette CAN est renversante et déroutante. Elle conforte les incertitudes du football, assure et garantit le plaisir des amoureux du ballon rond.

Mali-Côte d’Ivoire : un match à deux visages. Une première mi-temps plutôt catastrophique des Ivoiriens. Puis la révolte en seconde partie.

L’équipe est pressée de partout, les Aigles volent haut dans le ciel de Bouaké et tétanisent les défenses des Éléphants. La Var sauve les Ivoiriens la première fois sur une main bien décollée dans la surface de réparation. Une position de hors-jeu d’un joueur malien précède la faute de main de l’Ivoirien. Mauvais quart d’heure pour les Eléphants. Toute l’équipe est aux abois. Elle ne retrouve pas ses marques. Les Maliens déroulent et poussent leurs adversaires à la faute. Le milieu du terrain des Aigles vaporise celui des Éléphants. Ils bénéficient d’un second penalty (17ᵉ minute), cette fois indiscutable, suivi de l’expulsion du défenseur ivoirien Odilon Kossonou (deux cartons jaunes). Le gardien ivoirien Yahia Fofana se montre ferme sur sa ligne de but et regonfle ses partenaires. Il change la nature du match. Le sélectionneur ivoirien a le nez creux : il sacrifie un attaquant pour augmenter son potentiel défensif : Nicolas Pépé sort et Wilfried Singo entre. La Côte d’Ivoire joue à 10 contre 11, elle subit la domination des Aigles, mais résiste. Le score de 0-0 à la pause ne reflète pas la réalité des quarante-cinq premières minutes.

Fae Emerse constate l’urgence à agir : il remanie son équipe, replace les pions en défense et en attaque. Le capitaine Aurier cède sa place au roc Wilfried Bolly, Christian Kouamé sort pour Sébastien Haller. Le match commence à s’équilibrer, mais le bijou de tir du jeune Nené Dorgeles, vient refroidir Bouaké et la Côte d’Ivoire (71ᵉ minute).

Cette CAN est renversante et déroutante. A titre d’illustration. A titre d’illustration

Encore un coaching gagnant pour le banc ivoirien: les percuteurs Oumar Diakité et Simon Adingra sont jetés dans le bain. Le bonheur des Ivoiriens viendra de ces deux joueurs : d’abord Simon Adingra, il termine bien une action qu’il a enclenchée. Il n’a pas arrêté sa course (1-1, 90ᵉ minute). L’histoire des matches entre Maliens et Ivoiriens refait surface.

‘’« Les Maliens (vivants) se frottent aux Éléphants (revenants) et meurent à leur tour, comme les Lions de la Teranga. »’’

La balle roule pour les deux équipes, mais la Côte d’Ivoire gagne toujours. Prolongations inévitables. Et là, plusieurs observateurs s’attendent aux tirs au but. Que nenni ! Oumar Diakité va s’autoriser une Rabat Majer dans la surface de réparation malienne, changeant la direction du ballon de Seko Fofana (120+2). Sur le coup, le jeune prend un deuxième carton jaune et est expulsé. Les Éléphants terminent la partie à neuf. Les Aigles perdent leurs certitudes et leur sérénité à la fin du match.

La RDC Congo, l’adversaire des Eléphants en demi-finale. Ph. Dr.

Un journaliste ivoirien résume bien ce retournement de situation : « Les Maliens (vivants) se frottent aux Éléphants (revenants) et meurent à leur tour, comme les Lions de la Teranga. »

À Yamoussoukro, les Requins bleus du Cap-Vert se sont écroulés devant les Bafana-Bafana de l’Afrique du Sud. Ils ont réalisé un excellent parcours, puis se sont épuisés au mauvais moment. En quart -finale. Usés par les efforts. Aucun but marqué dans le temps réglementaire et les prolongations. À l’épreuve fatidique des tirs au but, ils ont perdu leurs nerfs. Retour de l’Afrique du Sud dans le Top 4 des meilleures formations africaines.

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