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[Chronique] Bouaké, une histoire d’espoir et de reconstruction

Le nouveau visage de la ville de Bouaké

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 15 juillet 2024 (crocinfos.net)—Il était une fois, au cœur de la Côte d’Ivoire, une ville au destin tourmenté, Bouaké. Surnommée autrefois “la rebelle” en raison des troubles et des atrocités qui ont marqué la rébellion armée du 19 septembre 2002, cette cité a connu des jours sombres où la paix et la prospérité semblaient des chimères lointaines.

Mais voici qu’aujourd’hui, tel un phénix renaissant de ses cendres, Bouaké se métamorphose sous nos yeux ébahis en Bouaké, la Belle. Oui, vous avez entendu. La deuxième plus grande ville de la Côte d’Ivoire a décidé de tourner la page de son passé tumultueux pour écrire un nouveau chapitre, empreint d’espoir, de résilience et d’audace.

Le visage rayonnant de l’hôtel de ville de Bouaké

Lorsque la tourmente de la rébellion a contraint bon nombre de ses habitants à fuir vers le sud du pays, certains ont tout perdu, tandis que d’autres ont trouvé la force de se relever et de tout reconstruire. Le retour tant attendu de l’administration dans la région a été accueilli comme une bouffée d’air frais, redonnant espoir à une population meurtrie.

Citoyens aux veines enflammées de patriotisme, vous avez su puiser au plus profond de votre être pour insuffler une nouvelle vie à votre chère Bouaké. Autorités régionales, municipales, députés, guides religieux, chefs traditionnels, ONG, OSC, femmes, jeunes, médias… Tous se sont mobilisés avec une énergie débordante pour participer à cette renaissance.

Aujourd’hui, grâce à l’engagement sans faille de ces acteurs et à la mobilisation exemplaire des populations, Bouaké peut se targuer d’être une ville en plein essor. La sécurité règne dans ses rues autrefois ensanglantées, l’économie reprend des couleurs, la culture et le tourisme fleurissent à nouveau. Les rues sont propres, même s’il reste quelques touches à apporter à l’intérieur des quartiers.

’Bouaké, la rebelle est désormais Bouaké, la Belle, et cette transformation n’est que le début d’une histoire extraordinaire qui reste à écrire.’’

Des jeunes bénéficient de soutiens, mais comme le dit l’adage, “il n’y a jamais trop d’aide”. Les entrepreneurs et les vrais en ont toujours besoin. Bouaké a besoin de chacun de nous, de nos idées, de notre créativité, de notre solidarité. Car c’est ensemble, main dans la main, que nous pourrons continuer à faire de Bouaké, la Belle, une ville rayonnante et prospère.

La voie principale donne fière allure. Crédits photos. Ben Mariko

Les rues de Bouaké résonnent à nouveau de rires et de chants, les marchés regorgent de vie et d’activité, et les habitants affichent fièrement leur attachement à cette terre qui a vu tant de souffrances et de sacrifices. Les murs autrefois marqués par les stigmates de la guerre se parent désormais de couleurs vives et d’œuvres artistiques, témoignant de la renaissance artistique et culturelle qui anime la ville.

Les soirées bouakéennes sont devenues le théâtre de festivités joyeuses et de célébrations, où l’on oublie les douleurs du passé pour ne retenir que les promesses de l’avenir. Les restaurants et les cafés débordent de convives heureux de partager un repas en toute quiétude, savourant chaque instant de paix retrouvée.

Les commerces prospèrent, les entreprises fleurissent, et l’économie locale retrouve peu à peu sa vigueur d’antan. Les projets de développement se multiplient, portés par une volonté commune de bâtir un avenir meilleur pour tous. Bouaké s’ouvre au monde, accueille avec bienveillance les visiteurs désireux de découvrir sa richesse culturelle et humaine.

Bouaké, la rebelle est désormais Bouaké, la Belle, et cette transformation n’est que le début d’une histoire extraordinaire qui reste à écrire.

François M’BRA II,  Correspondant Région de Gbêkê

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