Abidjan, Côte d’Ivoire, le 10-5-2024 (crocinfos.net)—Les faux croque-morts ‘’croquent’’ à belles dents les cadavres et leurs parents. Déjà que les ivoiriens ne sont pas du tout convaincus de la sécurité dans les cimetières ! Plusieurs tombes de personnalités ont été profanées en toute impunité ; entre autres, la tombe de la maman du Dr ALASSANE Dramane Ouattara, celles de Mamadou Ben Soumahoro ex-présentateur vedette du journal télévisé à la RTI, et de Dj Arafat icône de la musique ivoirienne …Que dire du pillage, de la profanation des tombes anonymes ? La violation des sépultures est de nos jours banals. Quoi de plus étonnant quand les cimetières d’Abidjan mal entretenus sont devenus la cour du roi Pétaud; un marché public où vendeuses d’eau et de fruits se disputent les places avec des prétendus religieux jouant sur le cœur meurtris des parents proposent leurs services de prières.
À quel Saint faut-il se vouer ? Où va notre monde en perdition ? Dans les cimetières d’Abidjan, même les morts ne sont pas épargnés à fortiori les parents des défunts.
La mort est inévitable ; c’est la seule certitude sur terre. De nos jours dans les grandes villes notamment ABIDJAN, lorsque vous perdez un proche, outre la lourde peine à endurer, vous devez faire face à des démarches alambiquées à l’hôpital, dans les pompes funèbres, les mairies, églises, mosquées, cérémonies et protocoles interminables. Au sortir de ces marathons vous êtes physiquement et financièrement épuisés, exténués.
Quand parents et amis enfin soulagés de conduire leurs défunts à leurs avant-dernières demeures avant le royaume céleste ils sont surpris, choqués : Des individus se réclamant de la mairie, leur exigent sur place la somme de dix-sept mille FCFA pour frais de plaques d’identification de la tombe. Une tâche qui incombe à l’administration pour ses propres repères. Car chaque famille prend toujours le soin d’identifier la tombe de son défunt par un ou des signes. Les cadavres sont posés aux bords des tombes fraîchement creusées cela ne gêne nullement les racketteurs du District d’Abidjan ; par principe, certains parents protestent vigoureusement, des altercations à troubler le repos des cimetières s’éternisent. Les parents disent qu’ils ont payé tous les droits administratifs des cimetières municipaux dans les bureaux des mairies aussi s’expliquent-ils difficilement cette dernière taxation. Surtout que cette somme de dix-sept mille (17000) FCFA par cadavre, est encaissée par des suspects moyennant un suspect reçu sur papier libre sans garantie. 17000 FCFA à multiplier par le nombre de corps enterrés. Cela fait un pactole sans couleur ni odeur ; encore moins de remords.
‘’Ce mardi 7 mai 2024 à 14h45 mn au cimetière de Williams ville à l’enterrement d’une ex-employée de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) nous avons été plusieurs témoins à vivre ces rackets sur toutes les tombes fraîchement creusées.’’
De surcroît ces escrocs, arnaqueurs sans cœur ni peur sont très arrogants « Si vous voulez allez y vous plaindre au bureau du Gouverneur du District d’Abidjan ». Cette taxe, si elle est réellement connue des autorités du district il y a un laissez aller qui perturbe la bonne gouvernance. Pourquoi dans ce cas ne pas l’inclure dans tout ce qui est payé en dehors des cimetières ?
‘’Il est très surprenant que les services du District d’Abidjan par ses ‘’inspecteurs’’ ne corrigent pas cette honteuse escroquerie qui dure des années. Y-a-t-il à boire et à manger ?’’
Ce mardi 7 mai 2024 à 14h45 mn au cimetière de Williams ville à l’enterrement d’une ex-employée de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) nous avons été plusieurs témoins à vivre ces rackets sur toutes les tombes fraîchement creusées. Une taxe sur les plaques d’identification des tombes. C’est quand même fort et gros comme abus. C’est pitoyable.
Il est très surprenant que les services du District d’Abidjan par ses ‘’inspecteurs’’ ne corrigent pas cette honteuse escroquerie qui dure des années. Y-a-t-il à boire et à manger ?
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres
Dr Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.