Nous allons célébrer dans une semaine la nouvelle année. Avec toutes les folies qui accompagnent cette fête de la Saint Sylvestre. Nouvelles tenues. Victuailles pour faire bombance. Boissons à gogo. Gares routières qui refusent du monde. Hôtels bombés…
‘’Ainsi, du 31 décembre à minuit au 31 janvier, nous allons déposer des milliards sur le compte des téléphones mobiles, les funérailles des cartes de vœux faites depuis lors’’
Pendant deux jours, nous allons vivre une vie de deux mois au moins. On ne sait pas ce que nous réserve l’étoile sous laquelle nous sommes nés. Pourtant, nous sommes pressés d’entrer dans cette année nouvelle. Alors, nous allons nous aider à mettre notre année sous les meilleurs auspices. Nous allons alors nous souhaiter les vœux les meilleurs (paix, joie, et bonheur. (Tous les bons TÉ aussi). Ainsi, du 31 décembre à minuit au 31 janvier, nous allons déposer des milliards sur le compte des téléphones mobiles, les funérailles des cartes de vœux faites depuis lors.
‘’Pour le moment, les jeunes festoient, ils ne pensent qu’à l’année qui s’ajoute. Dans quelques années, ils vont regarder dans le rétroviseur, regretter de n’être plus jeunes, de ne plus pouvoir faire ce qu’ils faisaient dans leur jeunesse’’
Nous effectuons toutes ces dépenses onéreuses parce que nous sommes heureux d’avoir un an de plus. En fait, nous sommes heureux d’avoir vieilli. Nous sommes heureux de vieillir ! Chaque année, nous célébrons avec pompe et faste notre vieillissement. Quel paradoxe !
Pour le moment, les jeunes festoient, ils ne pensent qu’à l’année qui s’ajoute. Dans quelques années, ils vont regarder dans le rétroviseur, regretter de n’être plus jeunes, de ne plus pouvoir faire ce qu’ils faisaient dans leur jeunesse. Ils diront : « Le temps passé ne revient pas vraiment ! »
Dépenser follement pour célébrer son vieillissement. Personne n’aime la vieillesse, pourtant nous sommes heureux, pressés d’entrer dans une autre année avec des dépenses folles. Inconsciemment peut-être. Convention planétaire, convention enivrante, convention aliénante mais incontournable.
paradoxe des paradoxes !
Par Pascal Kouassi