Si la taille moyenne d’une délégation-pays à Bonn est de 45 personnes, la Côte d’Ivoire, elle, a fait le déplacement avec 492 personnes, selon la Deutsche Welle.
Selon la radio allemande, la délégation ivoirienne est la plus importante des délégations nationales.
Derrière la Côte d’Ivoire, on compte la Guinée (355 participants), la République démocratique du Congo (340), le Congo (308) et le Maroc (253).
Surpris par ce chiffre, le député ivoirien Yacouba Sangaré, se trouvant également à Bonn, affirme que la délégation officielle de l’Assemblée nationale ivoirienne compte « trois députés et une assistante (…) mais d’autres députés sont venus en-dehors de la délégation officielle ».
Après vérification, Yacouba Sangaré souligne que la délégation ivoirienne ne compte en fait que “160 membres” car beaucoup ne seraient finalement pas venus. “Mais cela reste tout de même un chiffre élevé”, admet-il.
Sur les 492 participants de la délégation ivoirienne on compte aussi beaucoup d’ONG. Il est en effet habituel que les Etats membres de la COP utilisent leurs accréditations pour inviter des organisations de la société civile.
Comme par exemple Planète verte 365 jours, qui compte à elle seule 18 participants au sein de la délégation ivoirienne, soit autant qu’un pays comme Israël.
“L’Afrique est de loin le continent le plus fragile face au réchauffement climatique. Notre présence massive va aider à la prise de conscience au sein des populations africaines”, tente de justifier le député de Koumassi.
Pourtant, les îles Fidji, qui président la COP 23 de Bonn et sont bien plus menacées que la Côte d’Ivoire par la montée des eaux des océans, n’ont envoyé que 77 représentants en Allemagne.
Une délégation ivoirienne pléthorique !
Outre la ministre de la salubrité, de l’environnement et du développement durable, Anne-Désirée Ouloto, devrait figurer dans la délégation ivoirienne le ministre des Eaux et forêts Alain Richard Donwahi, la ministre de la santé et de l’hygiène publique, Raymonde Coffie-Goudou, le ministre de l’agriculture et du développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly, le ministre de la Construction, du logement, de l’urbanisme et de l’assainissement, Claude Isaac De, le ministre des Sports et loisirs, François Albert Amichia qui est aussi maire de la commune Treichville, Jeannot Ahoussou-Kouadio, qui en plus de son poste de ministre auprès du président de la république en charge du dialogue politique est président de l’Assemblée des régions et districts de Côte d’Ivoire (ARDCI).
Selon la liste « provisoire » établie par la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), on note également la présence sur cette liste de plusieurs élus et représentants de collectivités. Dr Famoussa Coulibaly, député de Divo et président de la Commission Science, recherche, technologie et environnement de l’Assemblée nationale, Coulibaly Tiémoko Yadé, président du Conseil régional du Poro (Khorogo), la maire d’Odienné Nassénéba Diané Touré, le président du Conseil régional de San-Pedro Donatien Beugré, d’autres élus à l’instar de Djédjé Mady et Aka Aouélé.
La Conférence des parties, chargée de mettre en œuvre l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique en-dessous des deux degrés Celsius par rapport aux niveaux d’avant 1990, devrait réunir 19.000 personnes à Bonn (Allemagne) soit deux fois moins qu’à Paris d’après les dernières estimations publiées par les Nations unies.
Les délégations qui réunissent les représentants de chaque pays représentent 60% du total, le reste étant composé de journalistes et de membres des ONG.
Moïse Yao K.