8 avril 2011-8 avril 2018 : cela fait sept ans que, Jean Ble Guirao Debadea, attend que la vérité éclate sur le massacre de ses parents et proches à Koadeguezon, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Ceux qui ont assassiné, Yakoui Gonhi Maurice (son frère cadet), Guei Sohou Nina Nrisca (l’épouse de son frère cadet), Tahou Doh Paul (son oncle maternel) et Daniel (l’employé de son frère cadet) courent toujours.
« Sept ans après les assassins courent toujours les rues. En ce jour de douloureux anniversaire prions pour le repos des âmes de nos disparus », indique Jean Blé Guirao.
Tristesse et un brin de joie s’entremêle : « Yakoui Leslie Cynthia fille de mon défunt cadet née un 8 avril 2002, en ce jour est en classe de 2nd a dans un lycée de la place. Elle fêtera son anniversaire qui a vu partir brutalement ses deux parents. Ce sera le seul élément de joie dans cette grisaille de souvenirs douloureux. »
Pour tout espoir, il s’en remet à Dieu qui, pour lui, saura ‘’venger cet assassinat inexplicable et apaiser à jamais les cœurs et les souffrances des miens.’’ « Les indemnisations ne pourront jamais ramener nos parents tués. Mais elles participent de l’apaisement des cœurs et de la réconciliation. Disons à stade de mon propos, merci à Mme la ministre, Koné Marietou, aux agents du Programme national de la cohésion sociale (PNCS), à Mme. Azo, à M. Séka DG de la solidarité, qui se sont penchés sur tous ces dossiers au moment où certains voulaient les politiser pour augmenter la grande douleur de la famille. »
Et de conclure : « les humains ont fini leurs danses macabres, reste la justice, la vraie justice de Dieu notre seigneur, notre refuge. »
Gbôzê Rachman (stagiaire)