Depuis quelques jours, une affaire de Porta Potty déshumanisante et dégoutante devenue virale sur les réseaux sociaux secoue la société ivoirienne dans toutes ses composantes.
Selon l’ancienne ministre ivoirienne de la communication, Danièle Boni-Claverie, « Porta Potty » pourrait paraître mélodieux à ceux qui ne comprennent pas l’anglais, c’est pourquoi elle utilise à contre-cœur ce terme dégradant de « femmes toilettes » qui nous entraîne dans la dépravation, l’infamie, l’abomination et la faillite morale.
Si j’en parle, dira-telle, c’est pour deux raisons. Non seulement pour une question morale mais parce qu’il s’agit d’un phénomène qui vise principalement la communauté africaine, nos jeunes femmes noires. Nous sommes donc interpellés en tant que responsables.
Cependant, elle ne leur accorde aucune circonstance atténuante à ces ‘’adeptes’’ du Porta Potty.
Pour la Présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD), « chez ces ‘’femmes toilettes’’, le problème se pose différemment. Elles ne sont pas ignorantes de ce qu’elles font puisqu’après avoir été appâtées par du shoping de luxe, elles signent des contrats détaillés, explicites et confidentiels », a-t-elle expliqué.
Et d’ajouter « Ces jeunes femmes, nous dit-on, sont des mannequins, des actrices de télé-réalité ou des influenceuses sur les réseaux sociaux qui jouissent déjà d’une certaine notoriété et sont suivis par des centaines voire même des milliers de followers. Elles conditionnent ainsi des esprits faibles en se pavanant dans des hôtels 5 étoiles et en se parant de toilettes ou d’accessoires de grand luxe. Ainsi la boucle est bouclée. Ces influenceuses, au nom bien porté, satisfont leur appétit de luxe par des pratiques innommables et jouent un rôle de rabatteuses pour des milliardaires de pays où tout brille mais où l’envers du décor est une abjection ».
Ainsi, elle a conclu sa communication en ces termes : « Notre jeunesse est en crise. Remise en cause de l’autorité, perte d’influence des adultes, démission des parents, système éducatif en berne, absence de modèles valorisants, indiscipline, insouciance, frivolité.
La pauvreté a bon dos. Il nous faut redonner du sens à la notion de travail, réintégrer nos valeurs traditionnelles positives dans les systèmes d’enseignement », a préconisé la fondatrice de l’URD.
Y.K