Lors de sa conférence de presse ce matin, le Procureur Adou Richard Christophe avait annoncé rendre une décision. C’est ce qu’il a fait plus précisément à 16 heures 47 minutes. L’heure à la quelle le Procureur a mis en liberté les journalistes Dan Opeli, Directeur de Publication et Kuyo Yves, au service politique du journal Le Quotidien d’Abidjan, qui ont été arrêtés le lundi 31 juillet 2017 et déférés devant le Parquet ce mardi 1er août, menotté et affaiblis. Ils doivent se présenter au juge le 20 octobre 2017 pour une audience. Dan Opeli et Kuyo Yves sont très heureux d’être à nouveau libres. Dès leur sortie du Bureau Du Procureur, ils se sont adressés à la presse.
« Nous sommes vraiment heureux de retrouver notre liberté. Le Procureur nous a dit que l’information que nous avons publiée est d’une extrême sensibilité. Et que nous devions faire preuve de professionnalisme. Nous lui avons dit que nous n’avions pas l’intention de donner une information fausse et que seulement nous avions été induits en erreur. En réaction, il a nous a dit qu’il nous appartient d’être au service du peuple en tant que 4ème pouvoir. Il a enfin dit qu’il nous libère pour nous présenter à une audience prévue pour le 20 octobre », a déclaré Dan Opeli.
Le confrère a, dans la même veine, remercié les journalistes pour leur mobilisation. Lors de sa conférence du Procureur avant la libération des journalistes « Nous allons décider de leur sort ». C’est la déclaration faite par le Procureur de la République, Adou Richard Christophe qui a prononcé une conférence de presse ce mardi 1er octobre 2017 à son bureau au Parquet Plateau. Suite à l’arrestation des deux journalistes Dan Opeli, Directeur de Publication et Kuyo Yves, au service politique du journal Le Quotidien d’Abidjan, qui ont été arrêtés le lundi 31 juillet 2017 et déférés devant le Parquet ce mardi 1er août, menoté et afaiblis. « C’est pour vous faire le point d’une enquête judiciaire suite à la parution d’un article dans le journal Le Quotidien d’Abidjan, le 28 juillet 2017 », a déclaré en liminaire le conférencier. Ajoutant que ces informations sont fausses sur toute la ligne et que le Directeur de publication et l’auteur de l’article ont été entendus par la Brigade de recherches conformément à la loi. Tout comme, il a soutenu que les deux journalistes sont pour l’heure en garde-à-vue, qui selon lui, est une mesure administrative pour permettre à l’officier de police judiciaire de mener ses enquêtes. Il a demandé dans la même veine invité les journalistes à plus de professionnalisme. Pour rappel, le journal Le Quotidien avait, dans sa parution en manchette du vendredi 28 juillet 2017, plaqué un titre non moins révélateur du conflit ouvert qui oppose le président de l’Hémicycle Soro Guillaume au pouvoir Ouattara. «Des comptes de Soro gelés. Une enquête judiciaire ouverte contre l’ex-chef rebelle». Tels sont là les titres de Le Quotidien d’Abidjan, qui n’ont pas manqué de susciter une réaction de la part du régime qui s’est empressé de produire un communiqué, le samedi 29 juillet 2017, pour démentir cette information. Tout comme le Procureur a rappelé que les dispositions du Code pénale et des mesures judiciaires allaient prises contre les auteurs de l’article. Citant la loi No 2004 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, réprimant en ses articles 82. 88 et 89, les faits de divulgation de fausses informations.
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