Après les attaques perpétrées le 19 juillet à l’école de police, le 22 juillet à Azaguié, à 40 km au nord d’Abidjan et le 29 juillet, à la gendarmerie de Fresco, une ville côtière dans le Sud-Ouest ivoirien, les assaillants courent toujours. Ils ont fait sortir les armes à Adzopé dans la nuit de jeudi 03 au vendredi 04 juillet 2017, sans difficulté et même fait “prisonnier” le commissaire et ses agents.
Cette fois-ci, le nombre des hommes en armes qui courent a gonflé. C’est une vingtaine d’individus armés, encagoulés qui, aux environs de 3h15min du matin, ont selon des sources sécuritaires, intercepté une patrouille de la police d’Adzopé à l’entrée de la ville, en venant d’Abidjan, avant de les conduire dans les locaux du commissariat où ils ont fait main basse sur les armes des policiers.
Comme pour apporter la riposte aux ministres ivoiriens de la Défense, Hamed Bakayoko, et celui de l’Intérieur et de la Sécurité, Issiaka Diakité qui menacent par des discours, ”sans résultat concret”, ils ont frappé en plein dans le mille.
Le seul acte concret (diversement interprété), c’est l’arrestation et la radiation de trois assaillants qui, grâce à la caméra de surveillance, croupissent derrière les barreaux. Eux, n’ont pas eu de chance avec la caméra de surveillance de haute technologie. Cet appareil a pu ‘’déshabiller’’ les malfrats et montrer leur visage au monde.
Autant dire que la Côte d’Ivoire est dotée de matériels performants, et les jours des assaillants sont comptés. Avec des armes et d’autres indices, leurs portraits robots seront connus et la attaques prendront, probablement fin dans les mois qui suivent. Surtout que les attaques sont ciblées (commissariats et brigade de gendarmerie), avant de s’en prendre soit, aux institutions financières ou à certains biens de la ville.
À Adzopé, le commissaire et ses agents ont été enfermés dans des cellules avec des détenus par les assaillants. Les prisonniers d’une autre heure ont dû casser l’entrée de la cellule après le départ de ceux-ci. ‘’Une aubaine des détenus qui y étaient également de prendre la fuite, profitant de la confusion’’, rapporte même source sécuritaire.
Les assaillants ont ensuite pris la direction de la brigade de gendarmerie mais au vue du dispositif mis en place car le commandant de brigade avait été aussitôt informé, les assaillants ont rebroussé chemin : « Dans leur fuite, les assaillants cambriolent une pharmacie qui était de garde. »
Les ministres ivoiriens en charge de la défense et de la sécurité des Ivoiriens et de tous ceux qui y vivent s’annoncent déterminantes, dans la mesure où des armes de petits et grands calibres circulent encore en Côte d’Ivoire. La découverte de cache-d’armes à la résidence du protocole de Soro Guillaume à Bouaké achève de convaincre que d’autres cache-d’armes sont entre quatre murs dans le pays.
Sériba Koné