Abidjan, le 12-12-2020 (https://crocinfos.net/) La compagnie de Bouaflé, brigade de gendarmerie de Gohitafla dans la localité du centre-ouest de la Côte d’Ivoire, département de Zuenoula, dans la région de la Marahoué, district de Sassandra-Marahoué, a été le théâtre de violences extrêmes, à cause des congés anticipés par des élèves, faisant plusieurs gendarmes blessés et des biens détruits.
De sources sécuritaires, suite à l’interpellation de deux élèves, jeudi 10 décembre 2020, par les éléments de la brigade de gendarmerie de Gohitafla, qui manifestaient pour des congés anticipés en représailles pour leur libération, ces gamins ont causé plusieurs dégâts, le lendemain vendredi 11 décembre.
Le rapport sécuritaire révèle qu’à l’aide de bidons d’essence, les élèves surexcités ont mis le feu au domicile du sous-préfet, passé au peigne fin le domicile du commandant de la brigade (bilan non encore évalué), détruit la clôture de la brigade et saccagé les vitres du véhicule de la brigade.
Conséquence de cette violence : sept gendarmes blessés et un manifestant âgé de 15 ans atteint par balle au thorax. Il aurait été évacué au CHR de Bouaké, selon le rapport.
Face à la montée en puissance des manifestations, la compagnie de Bouaflé a fait appel au renfort de l’escadron Daloa.
Les 7 gendarmes blessés
- A/c Cissé Amadou Mle 22.611 blessé à la lèvre
- Mdc Dja Paul Mle 26.355, blessé à la tête
- Mdc Tiana Jean-Marc Mle 29.552, blessé à la tête
- Mdc Zébihi Charles Mle 28.793, blessé au Tibia
- A/c Niamké Miézan Mle 23.718, blessure légère à la tête
- Mdc Gbadjé Armand Mle 41.333, blessé au tibia et à l’orteil
- Mdl Kouassi Niangoran Mle 40.449, blessé au tibia
Le manifestant blessé par balle au thorax
- Lezié Bi Djaou Jaurès âgé de 15 ans.
Le matériel détruit
- le salon du Sous-préfet incendié (salon contenait 05 fauteuils-02 splits-02 placards-01 ventilateur-06 chaises de la salle à manger-le buffet)
- le domicile du Commandant de Brigade saccagé (bilan non encore évalué)
- la clôture de la brigade détruite.
- les vitres du véhicule de la Brigade saccagées.
Le phénomène des « congés scolaires anticipés » qu’entendent s’octroyer des élèves à la date de leur choix, a pris, en décembre 2019, année une tournure dramatique avec la mort de trois d’entre eux dans les affrontements avec les forces de l’ordre.
Un élève de troisième a été tué mercredi 4 décembre à Anyama, dans la banlieue nord d’Abidjan. Le lundi suivant, c’est à Daloa, dans le Centre-Ouest, qu’un élève de Terminale a été tué avant que, mercredi, un élève de seconde d’un lycée de Dimbokro, dans le Centre, ne meurt à son tour.
Un phénomène qui perdure, en dépit des mises en garde du gouvernement, des séances de sensibilisation et de l’indignation de l’opinion.
Kpan Charles