La conférence des Présidents des Fédérations Sportives de Côte d’Ivoire( Conafes-CI) a produit une déclaration relative au conflit Comité national Olympique de Côte d’Ivoire/ Fédération Ivoirienne de Taekwondo. Sans détours, elle exige la dissolution du comité ad hoc et la restitution sans délai le siège technique de la FITKD au comité directeur dirigé par Me BAMBA Cheick Daniel.
Chers amis de la presse sportive nationale et internationale,
Depuis bientôt un an, une crise est intervenue entre la Fédération ivoirienne de Taekwondo et le CNO-CIV à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire pour le toilettage des textes du22 décembre 2016… et de l’assemblée générale élective du 09 AVRIL 2017…… qui ont vu la réélection du président BAMBA CHEICK DANIEL à la tête de ladite fédération. La conférence nationale des fédérations sportives de Côte d’Ivoire s’est tenue à l’écart de cette crise pour respecter la constance dans ses procédures.
En effet, la conférence ne s’auto saisit pas dans une crise. Tant qu’elle n’est pas saisie par aucun protagoniste, il est à considérer en ce moment que les parties ont les cartes en main. Dans ce contexte, nous vous informons que depuis hier, jeudi 11 janvier 2018, Me BAMBA Cheick Daniel, 1er vice-président de la conférence a officiellement saisi la CONAFES-CI.
Après instruction du dossier et analyse des faits, nous faisons connaître sans délai notre position.
LES FAITS
Les textes de la FIKTD limitaient le mandat présidentiel à deux. Le 20 novembre 2016, le comité directeur de cette fédération a convoqué les clubs membres (185) à une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue en date du…11/12/2016 09 décembre, respectant le délai de deux semaines requis en la matière. L’AG ainsi régulièrement convoquée a porté des modifications aux textes et supprimé la limitation du nombre de mandat ; ce qui a permis à Me BAMBA Cheick Daniel de se porter à nouveau candidat au cours de l’AG Élective du 08 avril 2017 qui a vu sa réélection à une majorité écrasante. En effet sur 258 délégués attendus 227 étaient présents pour le vote soit 88% des votants.
Le quorum était largement attend.
Le décompte des voix se présente comme suit :
213 voix pour BCD soit 93,83%. 10 BULLETINS CONTRES 4,41% et 4 bulletins nuls 1,76%
Sur plainte de 2 clubs appartenant au même individu SOUMAHORO IBRAHIMA,
Le CNO-CIV a cru devoir s’immiscer dans cette affaire et déclarer nulle l’AG Elective.
Un comité ad hoc a même été mis en place pour diriger la FITKD en lieu et place de son comité directeur régulièrement constitué.
QUE DIT LA LOI ?
La loi n°2014-856 du 22 décembre 2014 stipule en son article 31 « le président de la fédération est élu conformément aux statuts de chaque fédération. Il représente la fédération dans ses relations avec les tiers ». Au titre de cette législation, il est à noter qu’aucune autre disposition en dehors des textes de la fédération ne gouverne l’organisation des élections dans une fédération sportive. De ce fait, dès l’instant où les textes de la FITKD ont été régulièrement amendés par les clubs, l’AG Élective a été régulièrement convoquée et Me BAMBA Cheick Daniel régulièrement élu, il est le président de la fédération et le débat devrait tout simplement être clos à ce niveau.
AU SUJET DE L’ACTION DU CNO-CIV
La loi sur le sport consacre ses articles 46 à 48 à la nature et au rôle du CNO dans la gouvernance du sport en Côte d’Ivoire. Il ressort de ces dispositions que le CNO est consulté et n’a qu’un avis à donner dans la gestion des fédérations. Il n’y a que deux entités qui peuvent décider de l’annulation d’une assemblée générale élective d’une fédération :
– Le tribunal arbitral du sport ;
– L’instance internationale de la fédération.
La fédération internationale ayant reconnu l’élection de Me BAMBA Cheick, le CNO-CIV n’a aucun pouvoir ni pour dissoudre le comité directeur ni pour mettre en place un quelconque comité ad hoc.
Si le CNO considère que la charte olympique n’a pas été respectée, tout ce qu’il peut faire c’est d’envoyer un rapport au comité international olympique pour obtenir la suspension de notre pays aux compétitions organisées par cette instance.
LES CONSÉQUENCES DE L’ACTION DU CNO-CIV
Nous observons qu’au regard de tout ce qui précède, le problème de fond n’existe pas. Dans ce contexte, nous constatons que pour s’en prendre à un individu, le CNO est déterminé à détruire tout le Taekwondo ivoirien au mépris des énormes sacrifices consentis depuis plusieurs années par les dirigeants et l’Etat de Côte d’Ivoire. En outre, plutôt que d’œuvrer pour le rayonnement de notre discipline au plan au plan international, le CNO par ses actions détruit de jour en jour l’image de la Côte d’Ivoire.
LA POSITION DE LA CONFÉRENCE
Tout en reconnaissant la grandeur et le rang social du président du CNO, la Conférence appelle les responsables à ce qui suit :
1. Dissoudre immédiatement son comité ad hoc ;
2. Restituer sans délai le siège technique de la FITKD au comité directeur dirigé par Me BAMBA Cheick Daniel ;
3. Se garder de toute action à l’encontre de la fédération ivoirienne de Taekwondo et de son comité directeur. La Conférence Nationale des Fédérations Sportives de Côte d’Ivoire, cadre d’entraide, de solidarité et de médiation entre fédérations, attire l’attention de tous ses membres sur le danger qu’ils encourent tous si le CNO-CIV parvient à son dessein dans cette crise.
La Conférence demande à tous ses membres, olympiques ou non, d’apporter leur soutien sans faille à la fédération de Taekwondo et à son président. Enfin, tout en remerciant Monsieur le Ministre des Sports pour sa position claire et sans équivoque sur le sujet, la Conférence prie son Excellence Monsieur le Premier Ministre et tout son Gouvernement d’interpeller le président du CNO afin qu’il mette fin à ses agissements d’une autre époque pour éviter d’autres actions de nature à créer le désordre dans le pays.
Je vous remercie
Pour la CONAFES-CI
SOUMAHORO Mamadou