Abidjan, le 24-12-2020 (https://crocinfos.net/) Le face à face entre la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition et le parti au pouvoir ivoirien, livre ses secrets.
Au nom de la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition, les professeurs Niamkey Koffi secrétaire exécutif du Pdci-Rda et Georges-Armand Ouégnin secrétaire exécutif, président de EDS ont livré dans un communiqué de presse, leur position jeudi 24 décembre, quant au dialogue politique initié par le gouvernement.
Le dialogue politique ivoiro-ivoirien entrepris par le gouvernement entre le parti au pouvoir et la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition depuis le vendredi 18 décembre 2020, livre ses secrets. Cette séance a été présidée par Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la sécurité dans la salle C de la Primature. Elle a enregistré la présence de onze partis politiques et de sept organisations de la société civile.
Les signataires du communiqué conjoint sont revenus sur le discours inaugural du Premier ministre, Hamed Bakayoko, du lundi 23 décembre dans lequel, les professeurs Niamkey Koffi et Georges-Armand Ouégnin ont relevé que le dialogue politique visait : les réglages à faire pour une CEI consensuelle par l’adoption de mesures concertées permettant des élections transparentes et crédibles et la création d’un environnement politique apaisé à travers une concertation fraternelle. « Il a aussi, clairement indiqué qu’il n’y aurait pas de sujets tabous et a demandé que les discussions soient franches, sincères et empreintes d’élégance », indique le communiqué.
C’est au regard de ce discours prometteur livré par le Premier ministre que, selon les opposants, la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition a décidé de prendre part aux travaux en vue de la prise en compte de leurs préoccupations.
En effet, la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition ont égrainé un chapelet de préoccupations dont les plus importantes sont : l’élargissement du cadre de discussion à tous les acteurs politiques dans le cadre d’un dialogue national inclusif, la relecture de la loi organique et du code électoral, de la prise en compte des arrêts de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp) sur la CEI, la libération des prisonniers politiques et militaires, le retour de tous les exilés politiques avec à leur tête Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé et Akossi Bendjo, la cessation des poursuites à l’encontre des membres de l’opposition.
‘’Un seul point de divergence’’
Par ailleurs, la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition a rappelé à son attachement à la démocratie, au dialogue et au respect des textes qui régissent la Côte d’Ivoire, notamment son attachement au respect de la Constitution, notre loi fondamentale : « Elle demande aux militants, aux militantes aux sympathisants et au peuple de Côte d’Ivoire de lui faire confiance et de rester mobilisés et à l’écoute ».
En revanche, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité dans son compte rendu de la première séance du comité restreint de la troisième phase du dialogue politique, tenue le mercredi 23 décembre 2020, fait un point succinct de la rencontre. Et révélé les points d’avancement et de blocage.
Sur les points d’accord, le communiqué révèle un apaisement de l’environnement politique national et à l’unanimité, la poursuite des discussions entre le président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, en y associant Laurent Gbagbo. Le communiqué indique aussi, l’organisation d’assises nationales pour la paix et la réconciliation nationale, le principe de la libération des personnes, leaders politiques ou jeunes, poursuivis pour des faits liés au mot d’ordre de désobéissance civile, la réparation au nom de l’État pour les victimes des crimes et exactions.
Seul, un point de divergence a été noté dans le communiqué. À savoir les modalités de la libération des personnes poursuivies : certains acteurs demandent une libération sans condition, au nom de la réconciliation, quand d’autres en revanche, estimant que serait encourager l’impunité et, exigent au préalable, la justice et la repentance avant toute libération.
Peu à peu, la confiance nait entre l’opposition significative ivoirienne et le parti au pouvoir pour le bonheur du peuple ivoirien, qui souffre des sorties enflammées des politiques.
Kpan Charles