Abidjan, le 12-07-2020 (https://crocinfos.net/) Le président du mouvement politique, Générations et peuples solidaires (GPS), Guillaume Kigbafory Soro, a prié ce dimanche pour les élus et cadres de son parti, détenus dans différentes prisons ivoiriennes, particulièrement Alain Lobognon et Kando Soumahoro.
Dans un tweet, l’ex-Premier ministre ivoirien de 2007 à 2012 et ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne de 2012 à 2019, Guillaume Kigbafori Soro indique ce qui suit : « Ma prière dominicale a été consacrée à mon compagnon de longue date, Alain Lobognon qui se consume à petit feu d’une grève de la faim dans une prison africaine. Je n’ai pas manqué d’invoquer St Ulrich pour mon compagnon d’infortune le député, Kando Soumahoro hospitalisé à Abidjan », a-t-il tweeté ce dimanche 12 juillet, ajoutant, par ailleurs, « Tous deux députés de la nation ivoirienne et injustement incarcérés depuis sept mois, sans jugement. Et ce, dans l’indifférence de tous. Je leur dis mon soutien depuis cette terre d’exil car ne dit-on pas que la destinée se forge dans l’épreuve? »
Le 1er juillet 2020 Alain Lobognon a entamé une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et réclamer la libération de tous les ‘’prisonniers politiques.’’ Ce qui est édifiant, c’est qu’en moins d’une semaine de la grève, le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (Raci) annonçait le lundi 6 juillet 2020, l’évacuation d’urgence du député Soumahoro Kando dans une clinique à Abidjan.
C’est dans ce contexte triste que le mercredi 8 juillet 2020, à l’annonce du décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le natif de Kofiplé, sous-préfecture de Diawala, dans le département de Ferkessédougou, Guillaume Kigbafori Soro a adressé ses mots de compassion à la famille du défunt et au couple présidentiel: « J’apprends ce soir le décès du Premier Ministre de la Côte d’Ivoire M. Amadou Gon-Coulibaly avec qui j’ai partagé une longue fraternité. Même si ces temps-ci je n’ai pas eu l’opportunité de lui parler. À cet instant de grande tristesse pour ma famille et moi, nos pensées vont à l’endroit de son épouse et de ses enfants. Nos épouses et nos enfants se fréquentés depuis la longue traversée de désert des années 2002 en France. Ces liens n’ont jamais été érodés en dépit de l’atmosphère politique ambiante. Ensuite, au couple présidentiel que je sais meurtri.»
Au moment où la mort d’Amadou Gon Coulibaly rassemble la majorité présidentielle et l’opposition, la libération des partisans du président du GPS, détenus depuis sept mois ne préoccupe que Guillaume Soro et son camp. Pis, le communiqué nécrologique du Premier ministre ne fait même pas mention de Guillaume Soro, sénoufo comme Gon Couliblay et ancien homme d’État.
Depuis décembre 2019, le torchon brûle entre la majorité présidentielle et Guillaume Soro dont plusieurs membres du GPS ainsi que des proches ont été arrêtés.
L’heure est, certes au recueillement suite à la disparition brutale d’Amadou Gon Coulibaly, mais des prisonniers proches de Guillaume Soro ‘’injustement incarcérés’’, poussent des gémissements dans l’indifférence totale sous nos yeux.
Le Montagnard