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[Côte d’Ivoire] Direction générale Affaire maritime et portuaires: les Marins répondent à leur DG qui manipule la presse (déclaration)

La photo des bureaux non équipés au siège de la DGAMP

-Voici le droit de réponse des Marins ainsi que les raisons d’une grève est illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs revendications

«Chers ivoiriens une Gabegie d’un autre âge se passe à la Direction générale des affaires Maritimes et Portuaires. Sous le regard silencieux du gouvernement.

Depuis le 23 mai 2018, un mouvement de grève a été enclenchée par la coalition H20-FLAM sur trois (03) points de revendication, à savoir « le terrain des agents, l’acquisition des engins nautiques et la couverture santé des agents ».

Au lieu de faire face aux revendications des agents, Le DG Tano K. Bertin use de roublardise en se répandant dans la presse. A ce titre, il crie au complot contre sa personne en disant avoir résolu l’ensemble de ces revendications. En conséquence, la poursuite de la grève n’est donc pas justifiée de son point de vue.

En réponse à ses allégations, la coalition H20-FLAM tient à faire cette mise au point qui constitue son droit de réponse.

✔ Sur la question du terrain

Sur ce point, trois irrégularités sont à relever. Première irrégularité : la coalition note qu’en règle générale, l’acquisition d’un terrain au profit des agents ne relève de la compétence d’un DG mais plutôt d’une mutuelle des agents. Deuxième irrégularité : elle note une atteinte aux règles de l’orthodoxie financière. En effet, aucune ligne budgétaire ne justifie le décaissement de 85 millions de la régie DGAMP. De même, aucun contrôleur financier ne saurait accorder son visa pour une telle dépense. Dès lors, par quel mécanisme le DG a-t-il pu obtenir le décaissement d’une telle somme ? En réalité, le problème n’est pas tant le contentieux sur le terrain mais le remboursement de ces fonds indument sorti des caisses de la régie. Troisième irrégularité : Il importe de souligner que l’acquisition de ce terrain n’était en fait qu’un deal de financement d’un lotissement de parcelle de terre entre le DG et un de ses amis. En fait, cela s’apparente à un détournement de deniers publics.

✔ De l’acquisition des engins nautiques

Au cours de la grève, le DG a pris une décision No 103/MT/DGAMP du 22 mai 2018 portant utilisation des vedettes Renaissance, Solution et Gonkanou dans l’optique de faire croire qu’il a accédé aux revendications des agents. C’est une décision inopportune et controversée car la question n’est pas tant l’utilisation des vedettes mais de leur réelle acquisition au profit de la DGAMP comme il le prétend. En effet, l’opérateur, avec lequel il a soi-disant acquis ces vedettes, a révélé que les Affaires Maritimes n’étaient pas propriétaires de ces engins. D’ailleurs en vue d’exécuter cette décision du DG, le directeur de la navigation, de la sécurité et de la Garde-côtière, le Colonel Youzan Bi Lallé Victor, a été proprement éconduit par les responsables de CIC-JMN MARINE SA où sont amarrés lesdits engins. Pourquoi une telle attitude si tant est que les engins nous appartenaient ? Sur cette question, M. Jean-Marie Marcel NAYROLLES, l’administrateur Général de la société, a estimé qu’il ne se prononcera qu’en présence d’un huissier. Ce qui achève de nous convaincre que lesdits engins nautiques ne sont pas du matériel naval acquis au profit de la DGAMP mais plutôt un deal mal ficelé entre le DG et ce dernier alors même que l’Etat a décaissé progressivement depuis 2013 la somme de 300 millions pour l’achat de ces vedettes.

✔ De la question de la couverture santé

Le non reversement régulier des cotisations des agents, soit 60 mille FCFA par trimestre et par agent au nombre d’environ 800, et le non-respect du taux de réversion de la subvention due par la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires a amené le Fonds de prévoyance des Affaires Maritimes et Portuaires (FPAMP) à connaître un grave déficit budgétaire. Ce qui a amené l’administrateur du FPAMP à prendre une décision qui restreint l’accès des agents aux cliniques qu’à partir de 16 heures. Créant ainsi de nombreux désagréments aux agents et à leurs familles. La levée donc de cette mesure au cours de la grève par l’administrateur du Fonds ne résout pas la question de la prise en charge optimum des soins de santé des agents compte tenu de la crise de confiance entre les structures prestataires (cliniques, pharmacie) et le FPAMP du fait de millions de francs d’arriérés de paiement. A titre d’illustration, le DG doit au titre de la subvention plus de cent millions de FCFA au Fonds de prévoyance. L’accumulation des arriérés a eu pour conséquence le rejet récurrent de nos bons de pharmacies et la rupture de contrat entre plusieurs structures conventionnées et le FPAMP.

Au total, retenons que le DG Tano Koffi Bertin n’a fait que du dilatoire sans apporter de réelles solutions aux problèmes des agents. C’est pourquoi, compte tenu de son déni face aux trois points de revendication suscités et à son incapacité notoire à opérer un bond qualitatif dans les conditions de vie et de travail des agents, quatre (04) syndicats de la DGAMP menacent d’entrer en grève pour dénoncer sa mauvaise gestion confirmée d’ailleurs par les résultats des différents audits. »

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