-Le Ramede-CI demande une enquête
Le Réseau des acteurs de medias pour droits de l’enfant en Côte d’Ivoire (Ramede-CI), demande l’ouverture d’une enquête sur une mineure violée à plusieurs reprises et enlevées par des individus non identifiés dans un Centre de transit.
Dans une déclaration produite par le Réseau des acteurs des médias pour les droits des enfants en Côte d’Ivoire (Ramede-CI) dont lepointsur.com a reçu copie, la mineure N.A. âgée d’environ 14 ans, servante dans la famille d’un officier du Groupement sapeur pompier militaire (Gspm), a été victime de viols à répétition et elle a été référée par la sous-direction de la police criminelle chargée de la lutte contre le trafic d’enfants et la délinquance juvénile à l’Ong Cavoequiva sous le soit transmis 2340/MEMIS/DGPN/DPC/SD-LTEDJ du 12 octobre 2018.
À son admission au centre de transit communautaire de cette Ong, après avoir bénéficié des consultations médicales, le médecin a délivré un certificat médical et a recommandé que la mineure fasse un certain nombre d’examens médicaux. Selon le communiqué, les responsables de l’Ong Cavoequiva s’attelaient à permettre à la mineure de faire l’ensemble de ces examens médicaux demandés, lorsque des soldats identifiés comme étant du Gspm sont arrivés, successivement les 15 ,24 et 26 octobre 2018 à l’Ong, pour réclamer l’enfant à la demande, selon eux de l’un de leurs patrons, ‘’sans décliner leurs identités’’.
« Lors de leur incursion du 24 octobre dans le centre, ils ont prétendu être venus chercher la mineure sur instruction de la sous-direction en charge de la lutte contre le trafic d’enfants et la délinquance juvénile de la police nationale. Un argument démenti par la suite, après vérification de l’information auprès du commissaire Zaka et du capitaine Djè, les officiers en charge de cette sous-direction de la police nationale », indique le communiqué.
Après cet échec, ils reviendront de manière musclée à la charge le samedi 27 octobre 2018 dans l’après-midi, et feront irruption dans l’enceinte du centre de Transit communautaire de l’Ong Cavoequiva. Ce, avec la complicité, selon la déclaration aidés de ‘’plusieurs gendarmes de la brigade d’Adjamé et deux éléments du Gspm armés de Kalachnikovs et d’armes blanches’’. « Avec pour mission d’enlever et envoyer vers une destination inconnue jusqu’ici par les responsables de l’Ong Cavoequiva. »
Au cours de cette expédition punitive, qui n’aura épargné ni pensionnaire encore moins les responsables, les hommes armés n’ont pas manqué de proférer des menaces de morts contre le personnel de garde du centre et traumatiser, « les 55 enfants pensionnaires dudit centre sous la menace de leurs armes.»
Face à ces actes de barbaries et de violation des droits humains, et particulièrement ceux des enfants, le (Ramede-CI) demande, entre autres aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre , afin que ‘’la mineure N.A. soit retrouvée et bénéficie des examens et soins que nécessite son état’’, au procureur de la République de s’auto-saisir pour rechercher le responsable du viol de la mineure, afin que celui-ci réponde de son agissement et engage le commandant supérieur de la gendarmerie , celui de la Gspm et le Commissaire du gouvernement ‘’à rechercher les acteurs de cet acte qui jette l’opprobre sur la Côte d’Ivoire dans le domaine du respect des droits de l’enfant, afin que ceux- ci puissent répondre de leurs actes.’’
Les malfrats armés en rajoutent à la douleur de la pauvre petite et de sa famille. Malgré les engagements consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’épanouissement des populations, particulièrement des enfants, vivant sur son territoire, des individus sans foi ni loi semblent ramer à contre-courant.
Kpan Charles