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(Côte d’Ivoire Élection à la FIF) Pourquoi la candidature de Drogba dérange tant

La Fédération ivoirienne de football (FIFI) n’a jamais autant fait parler d’elle. Même les querelles domestiques qui ont émaillé la gestion de l’équipe sortante sont passées presque inaperçues.
L’élection pour désigner le prochain président de la Maison de verre de Treichville vole la vedette de l’actualité. Ce scrutin ne concerne que 133 électeurs issus de 81 structures (clubs et groupements d’intérêt économiques). Mais la publicité qui lui est faite, l’a complètement sorti de la clandestinité. Il défraie la chronique et mobilise l’opinion, à l’instar d’une présidentielle.
En lice, Didier-Yves Drogba qui déchaîne les passions. Ce footballeur professionnel, qui a fait rêver le pays, ne laisse personne indifférent. Et s’il a des partisans indécrottables, il compte aussi des adversaires irréductibles.
Sa candidature est devenue très clivante car Drogba a les défauts de ses qualités: leadership incontestable, forte personnalité et fortune, qui font de lui un électron libre, un leader indépendant.
Et puis, il vient pour rompre les vieilles habitudes. Depuis l’indépendance du pays, c’est, en effet, la toute première fois, après l’intermède d’Ézan Emmanuel, qu’un ancien footballeur brigue le poste de président, chasse gardée jusque-là des dirigeants de clubs.
Et comme nul n’est prophète chez soi, nombre d’anciens footballeurs ont lâché Drogba pour ses adversaires, deux vieux routiers de la FIF, Sory Diabaté et Idriss Diallo. Et l’opinion s’est fracturée en deux blocs antagonistes irréconciliables autour de Drogba.
Loin des programmes des candidats, un fossé de plus en plus profond, se creuse. Le déchirement est tel que Jacques Anouman, ancien président, propose une solution de consensus afin que les rivalités et autres inimitiés ne fragilisent davantage une FIF qui n’a pas fini de panser ses vieilles plaies.

Ferro Maurice B

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