Les élections locales ivoiriennes ont eu lieu ce samedi 13 octobre 2018. Depuis la matinée, ce sont au total 10 464 centres de vote et 20 219 bureaux répartis dans le pays, qui ont été ouverts à cet effet.
A Abidjan, la capitale économique de la Cote d’Ivoire, ainsi que dans plusieurs autres villes de l’intérieur du pays, en dehors de quelques échauffourées signalées dans certaines localités, c’est pratiquement dans le calme que se sont déroulées ces joutes electorales.
Dans la commune de Yopougon, les électeurs ont répondu timidement à l’appel. L’engouement n’était pas autour de l’événement. <<Comme vous le constatez, il n’y a pas d’incident ici. Et c’est ainsi depuis l’ouverture du bureau de vote. Le seul souci ici c’est que les électeurs ne viennent pas participer au vote>>, nous renseigne Serge Aka, un agent de la Commission électorale indépendante (CEI) en poste au centre de l’EPP Bat Sikasso. Le constat était le même et à l’EPP Siporex 7 et à la Sogephia 4, où nous avons effectué une visite de terrain.
Même ambiance dans les quelques centres de vote à Cocody que nous avons aussi sillonné. <<Nous avons ouvert nos bureaux de vote ici pratiquement à 8 heures et depuis il n’y a que quelques personnes qui sont venues voter jusque-là. Il n’y a pas d’affluence autour de l’évènement>>, nous informe M. Traore Issa, président d’un bureau de vote de l’école primaire K. Destrime.
Les raisons de cette faible affluence pour ces élections municipales pourrait se justifier par le fait que ces élections couplées, ont été placées exceptionnellement un samedi au lieu d’un dimanche, jour où se tiennent habituellement les élections en Cote d’Ivoire. En plus de cela, certains électeurs démontrent un véritable désintéressement à ces élections couplées des municipales et régionales. <<Moi actuellement, je n’ai pas le temps d’aller jusqu’à mon centre pour voter. Je cherche d’abord mon argent. Après si j’ai le temps dans la soirée j’irais voter>>, a indiqué Jean Jaques, un chauffeur de taxi dans la commune d’Abobo, donnant ici les raisons de sa non-participation au scrutin dès l’ouverture des bureaux de vote ce jour.
Assise devant ses marchandises à Abobo-Gare, dame Victoire a pratiquement donné les mêmes raisons pour son désintéressement a l’événement. <<Actuellement, je ne peux pas aller voter ,je cherche d’abord mon argent. Car c’est avec ça que je m’en sors ici à Abidjan. Je ne peux pas aller perdre mon temps dans un bureau de vote pour laisser mes marchandises ici>>, a-t-elle affirmé.
Georges Kouamé