[Côte d’Ivoire ‘’Faux général’’] Les révélations du conseil d’avocats

-‘’Atteinte grave’’ aux droits et à la dignité de leur client

-Comment il se prévaut de grade et qualité

-Ces questions sans réponse

Abidjan, le 31-10-22 (crocinfos.net) Dans un communiqué de presse du 31 octobre 2022 dont nous avons eu copie, M^e Émile Suy Bi Gohoré interpelle les journalistes et des internautes au nom du collectif des avocats de Mathias Lebahy, présenté comme un ‘’faux général’’, dévoilant son visage.

Acte qu’il d’une ‘’atteinte grave’’ aux droits et à la dignité de son client, précisant qu’à ce jour Mathias Lebahy ‘’fait seulement l’objet d’une garde à vue’’, dans le cadre d’une enquête conduite par des officiers de police judiciaire.

Aussi, rappelle-t-il qu’aux termes de l’article 7 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire, « Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d’un procès équitable, lui offrant des garanties indispensables à sa défense. »

Soucieux de respecter le secret de l’enquête en cours, les avocats du mis en cause n’entendent pas livrer, à ce stade, tous les éléments de la défense de leur client.

Toutefois, ils portent à la connaissance de l’opinion que pour tous les faits qui lui sont reprochés, leur client a fourni aux enquêteurs des explications claires et précises.

« Il est donc regrettable et inacceptable que Monsieur Mathias Lebahy fasse l’objet d’un tel lynchage médiatique, par des personnes qui l’ont déjà condamné, sur la base de leurs seules émotions », indique le communiqué.

Par ailleurs, les avocats précisent, également que Mathias Lebahy est « le représentant de plusieurs organisations internationales en Afrique, qui lui ont conféré les titres, grade et qualité dont il se prévaut. »

En revanche, le conseil d’avocats précise que « l’enquête en cours et les suites que les autorités judiciaires compétentes pourraient y donner permettront de parvenir à la manifestation de la vérité dans cette affaire. »

Depuis quelques jours, certains organes de la presse écrite et des médias en ligne font état de l’arrestation d’un « faux général » en Côte d’Ivoire. Et ce, en des termes qui amènent à croire que les faits reprochés au mis en cause sont établis et qu’il en a été reconnu coupable.

Cette information est abondamment reprise sur divers réseaux sociaux, accompagnée d’images de Mathias Lebahy et de commentaires des plus acerbes.

Bienvenue R.K.

Encadré

Ces questions sans réponse

Ce dimanche, pas grand-chose à dire mais des questions. Pour ton Camarade et son appareil de sécurité. Son ministre des Affaires étrangères. Besoin de réponses… Je comprends souvent vite, mais il faut que l’on m’explique les choses clairement…

L’histoire  du « fameux général » arrêté. Je veux comprendre.

1- Il a réussi à tromper la vigilance de tout le monde dans ce pays?

2- il agissait au vu et au su de tout le monde?

3- Il s’est dit « officier de l’ONU », cela lui donnait tous les droits et bénéficiait de ce fait, de passe-droits?

4- Quelles sont ses relations avec le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Défense et celui de la Sécurité?

5- il recrutait et formait des jeunes ivoiriens (400), ses activités étaient relayées dans la presse nationale. Nos autorités n’en étaient pas informées ou alors, elles ont laissé faire, pour une raison ou une autre?

6- Il agissait sous le couvert d’une ONG internationale. N’importe qui peut entrer dans ce pays et faire ce qu’il veut?

7- Dans un contexte sous-régional brumeux, on peut faire ça?

8- Le Monsieur en question n’est pas inconnu des fichiers…

Ton Camarade est où actuellement? Au Golf où à Kong-Assinie-Les Bains? Transmets-lui le questionnaire. Sans commentaires.

Le Procureur de la République te surveille.

Partie tirée de la chronique de Fernand Dédeh du dimanche 30 octobre