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[Côte d’Ivoire] Fuite des produits vers le pays voisins, un problème complexe
Dans sa chronique du jour, Fernand Dédeh dévoile les enjeux de la fuite des produits agricoles en Côte d'Ivoire, notamment la noix de cajou, face à des prix plus attractifs dans les pays voisins. Analyse des solutions proposées pour contrer ce phénomène.
Abidjan, Côte d’Ivoire, 18 janvier 2025 (crocinfos.net) – Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des Productions vivrières, a rendu publics les prix bord champ de la noix de cajou pour la campagne 2025 : 425 FCFA/kg contre 275 FCFA/kg en 2024. L’Éléphant du Zanzan est heureux. Il affirme que le prix du kilogramme de la noix de cajou est en augmentation de 150 FCFA.
Grosse colère d’un planteur de la région du Gontougo: « Mon champ de noix de cajou est situé à 500 m du Ghana et à plus de 7 km de mon village en Côte d’Ivoire. Le prix au Ghana est de plus de 500 FCFA et en Côte d’Ivoire, il est de 425 FCFA. Quel que soit mon amour pour le pays, je ne pourrais pas dépenser de l’argent pour transporter mon produit jusqu’au village pour venir le vendre à 425 FCFA. Je vais rentrer au Ghana avec mon produit. »

Fuite des produits agricoles Côte d’Ivoire. A titre d’illustration.
Toute la complexité de la question de la fuite des produits vers le pays voisins. Le problème est le même à l’Ouest du pays. Les prix du kilogramme de cacao sont très attractifs à la frontière de la Guinée et à Gbinta. « En quoi les autorités administratives et militaires sont-elles responsables de la fuite des produits », s’interroge un agent de police sous couvert de l’anonymat. « Les seuls moyens de lutte contre la contrebande, c’est l’utilisation des drones pour la surveillance des frontières, d’une part, et la fixation des prix conséquents pour les produits agricoles, d’autre part », suggère un agent des forces de défense et de sécurité.
Dans le cadre de l’opération Verrou 322 » pour lutter justement contre la fuite des produits agricoles, l’armée a décidé de traquer les personnes indélicates qui commettent ce qui n’est rien d’autre qu’une attaque contre l’économie nationale.
Tiré de la la chronique de Fernand Dédeh
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