L’une des organisations de la société civile ivoirienne Civis-Côte d’Ivoire, initie le projet dénommé ‘’Démocratie par le droit »/Acte 3 : Contribution à la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire’’, le 9 décembre 2017 à Abidjan.
Cette association d’éducation à la citoyenneté et à la promotion des droits humains dont la mission est de contribuer au renforcement des citoyens dans leur capacité de compréhension, d’analyse et d’action en vue de la construction d’une société plus juste, solidaire et respectueuse des droits humains, entend ainsi donner un cachet particulier à ce fléau. « Etat de droit et lutte contre la corruption : l’enjeu de la participation de toutes les parties prenantes ». Tel est le thème principal qui réunira la société civile, les hommes politiques, quelques ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire etc.
Pour le premier responsable de cette association, Dr Christophe Kouamé, la corruption est le principal obstacle du développement économique, social et culturel dans le monde. C’est pourquoi, le Gouvernement ivoirien a fait de la lutte contre la corruption une préoccupation majeure. Aussi, a-t-il entrepris des réformes juridiques et institutionnelles portant sur l’environnement des affaires et la mise en place de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg).
« La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. Elle s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les « coûts initiaux » liés à la corruption», révèle Dr Christophe Kouamé.
Sur le plan économique, ajoute-t-il, la corruption fausse la formulation des politiques publiques, compromet le recouvrement des recettes, accroît les coûts des programmes de développement, pervertit les systèmes essentiels de réglementation publique, décourage l’investissement et déséquilibre les choix prioritaires en matière d’affectation des ressources publiques, de sorte que le système finit par profiter à quelques-uns au détriment du plus grand nombre, ce qui a pour corollaire l’exacerbation de la pauvreté.
À l’en croire, la corruption, avant d’être ‘’un acte’’, est ‘’une situation’’, qui adresse la question de l’éducation, de la formation, de l’action des institutions et de la participation citoyenne. Elle n’épargne aucun domaine de la vie sociale: secteur public, secteur privé, partis et groupements politiques, société civile, médias.
En lançant cette journée de réflexion collective, Civis-Côte d’Ivoire entend apporter sa pierre à la construction de la démocratie et de l’État de droit en Côte d’Ivoire.
Kpan Charles