–Le film de l’évasion
Les deux syndicats des gardes pénitentiaires de Côte d’Ivoire ont, au cours d’une conférence de presse, prononcé le jeudi 10 août 2017, à la Maison d’Arrêt et de Correction (Maca) ‘’menacé d’observer un arrêt de travail dans les jours à venir.’’
Le-porte-parole des syndicats,Koauadio Gboko Stéphane, lors de la conférence de presse
Au cours de la conférence de presse prononcée par le porte-parole du collectif des deux syndicats, Koauadio Gboko Stéphane du Syndicat national des Personnels de l’administration pénitentiaire de Côte d’Ivoire (Synapap-ci) en présence du secrétaire général du Syndicat des Agents pénitentiaires de Côte d’Ivoire (Syap-ci) le ton était menaçant. « Si cette évasion aboutit à l’arrestation des agents pénitentiaires qui ont toujours payé le prix d’une insécurité grandissante, alors que les autorités judiciaires devraient appeler à une réflexion sur le système pénitentiaire pour apporter des solutions durables adaptée aux spécifications et contraintes de la Fonction pénitentiaires, nous allons observer un arrêt de travail dans les jours à venir», a indiqué le porte-parole des deux syndicats.
Par ailleurs, Koauadio Gboko Stéphane est revenu sur les événements graves qui ont entraîné morts d’agents et des blessés dans leur rang, ainsi que le manque de ‘’matériels de travail adéquat’’ : « Nous pouvons citer les événements du 10 février 2016, occasionnés par le tristement célèbre ‘’Yacou Le Chinois’’, qui ont entraîné un mort et une dizaine de blessés dans nos rangs.» À l’en croire, les différentes interpellations des deux syndicats aux autorités judiciaires, liées aux difficultés auxquelles les agents des gardes pénitentiaires sont confrontées dans l’exercice de la sécurisation des détenus, “sont restées sans suite.”
Face à cet état de fait, au nom des agents des gardes pénitentiaires, les syndicats ‘’s’insurgent’’ contre les propos tenus par le procureur de la République au JT de 20 heures de mardi 08 août et jugent ‘’outrageant’’ le communiqué du directeur de l’Administration pénitentiaire, Koffi Kongoué Joachim.
Le film de l’évasion
« Les agents pénitentiaires ont pour mission d’escorter les détenus jusqu’au Palais de justice. Une fois au Palais, ils passent le relais aux agents de police chargés de la sécurité du Palais et du Violon. C’est ainsi que, ce mardi 08 août 2017, après la passation de charge suivie de la décharge avec le commandant du Palais conformément aux dispositions de la réglementation pénitentiaire, les agents pénitentiaires se sont retirés dans leur bureau. C’est au cours du déferrement du 14ème arrondissement, que les détenus ont désarmé des agents de police et se sont évadés. » Tels sont les faits racontés au cours de la conférence de presse, par le porte-parole des syndicats, Koauadio Gboko Stéphane.
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Suite à l’évasion le mardi 08 août 2017, aux environs de 11 heures 00, de 20 personnes en détention au violon de police dudit Palais, le commandant du violon du Palais de Justice d’Abidjan-Plateau et sept gardes pénitentiaires ont été mis aux arrêts pour nécessité d’une enquête ouverte. Le Commandant du Palais et les agents des gardes pénitentiaires ont été relevés de leur fonction.
Sériba Koné