[Côte d’Ivoire Mankono] Des violences intercommunautaires à Bouandougou, Nakara et Guesso enregistrent des morts, des disparus et des blessés

[Côte d’Ivoire Mankono] Des violences intercommunautaires à Bouandougou, Nakara et Guesso enregistrent des morts, des disparus et des blessés

Le général de corps d’armée de la gendarmerie nationale, Alexandre Apalo Touré, s’est rendu à Bouandougou, Nakara et Guesso le 6 décembre, où il y a eu des morts, des disparus et plusieurs à la suite d’un conflit intercommunautaire.

-Le général de corps d’armée de la gendarmerie nationale, Alexandre Apalo Touré, en pèlerin de la paix

Abidjan, 7-12-22 (crocinfos.net)-Depuis quelques années, le général de corps d’armée de la gendarmerie nationale, Alexandre Apalo Touré, celui qu’on peut qualifier de pèlerin de la paix (même s’il arrive après des morts et des blessés), est plus en plus sur les terrains fumants, hostiles et sanglants.

Après les malheureux incidents survenus à Kokoumbo entre des orpailleurs et le groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal (GSLOI) ayant occasionné des morts et des blessés dans cette région, dans l’après-midi du mercredi 12 octobre 2022, Alexandre Apalo Touré, le commandant supérieur de la gendarmerie nationale, était à Bouandougou, Nakara et Guesso où la violence intercommunautaire a fait 3 morts, 2 portés disparus et 9 blessés par balles.

Dans ces localités situées dans la sous-préfecture de Bouandougou (centre-ouest, région du Béré), il a invité les populations de Nakara et de Guesso à ne pas se faire justice, à ne pas s’adonner à la violence, lors de plusieurs rencontres qui font suite à un conflit.

Pour le pèlerin de la paix après des violentes sanglantes qui s’est rendu à Bouandougou, Nakara et Guesso, a parlé aux populations avec souventes fois, des mots durs pour éveiller les consciences et des mots apaisants pour les ramener à la préservation de la cohésion sociale et à la paix des cœurs.

Le message du retour à la normale est passé 5/5

En effet, le lundi 5 décembre, un conflit foncier a éclaté, opposant Nakara à Guesso, se généralisant avec l’implication de villages voisins, selon des sources riveraines.

Tout serait partie du fait que des habitants de Nakara seraient allés récolter des tubercules dans un champ appartenant au village de Guesso.

Cet acte aurait irrité les habitants de Guesso qui ont violemment manifesté devant la sous-préfecture de Bouandougou et barricadé les voies d’accès au village de Nakara le samedi 3 décembre. En guise de représailles, les habitants de Nakara ont assiégé Guesso, lundi au matin.

Les populations sont restées sans voix, la tête au regret après les différentes rencontres. Ils ont pris l’engagement de fumer le calumet de la paix, même si l’atmosphère reste encore volatile eu égard au nombre de morts, de disparus et de blessés.

Cependant, la rencontre de conciliation a eu lieu en présence des 22 chefs de communautés, des présidents des jeunes de Bouandougou, et du chef de canton du Beré qui a pris fin par la réconciliation des chefs des communautés protagonistes.

Au sortir de celle-ci, quatre mesures ont été arrêtées.
1 – Retour des déplacés internes et des bannis ( pour soutien à une partie au conflit)

2 – Restitution des biens confisqués

3 – Renforcement du dispositif sécuritaire et maintien du couvre-feu

4 – Tournée conjointe de paix et de pardon des 2 chefs qui se sont engagés à tourner la page et à régler la crise foncière par la voie traditionnelle

Un couvre-feu a été instauré par le préfet sur l’ensemble de la sous-préfecture de Bouandougou jusqu’au samedi 10 décembre, et 400 gendarmes, selon le général Apalo, ont été déployés à Guesso, Nakara, et Bouandougou pour le maintien de l’ordre.

Une enquête est ouverte pour situer les responsabilités et punir les auteurs selon la loi en vigueur.

Bienvenue R.Kwado

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