[Côte d’Ivoire Politique] ‘’La composition de la CEI ne changera pas avant 2020’’, selon Koné Boubacar (coordonnateur régional du Rhdp)

[Côte d’Ivoire Politique] ‘’La composition de la CEI ne changera pas avant 2020’’, selon Koné Boubacar (coordonnateur régional du Rhdp)

Le coordonnateur régional du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) de Daloa, Koné Boubacar a annoncé au siège du Rassemblement des républicains (Rdr) à Abidjan, le 19 août 2018, lors de la présentation des candidats aux élections locales u 13 octobre 2018, de ladite alliance que la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) ne changera pas avant 2020.

Qui a donné l’information ?

C’est le site Afrique Matin qui a relayé l’information dans sa publication du 20 août 2018. “ C’est pour gagner la bataille de 2020 que le président Alassane Ouattara a choisi Alphonse Djédjé Mady et Babaud Darret, car, le Rhdp doit faire 100% dans le Haut Sassandra et dans toutes les communes. Le Pdci reviendra en 2020 ? Tranquillisez-vous, la composition de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ne changera pas avant 2020.”

Contexte politique tendu

Les élections municipales et régionales qui auront lieu le 13 octobre 2018 en Côte d’Ivoire, selon le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 18 juillet 2018.

Cette annonce est survenue dans un contexte d’effervescence politique, quelques jours après le lancement d’un « parti unifié » (Rhdp) par le président ivoirien Alassane Ouattara. Du côté de l’opposition la composition de l’actuelle CEI est contestée. Dans un tel cas de figure, les élections municipales et régionales vont-elles se tenir dans un ‘’climat apaisé’’ ?

Ce que le chef de l’Etat Alassane Ouattara a dit

Dans son adresse à la Nation du 6 août 2018, Alassane Ouattara a promis le réexamen de la composition de la CEI comme le recommande la Cour africaine des droits de l’homme et des Peuples qui avait ordonné en 2016 à la Côte d’Ivoire, de rendre l’institution “conforme aux instruments juridiques régionaux”. « Comme le recommande, notamment la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples, j’ai instruit le gouvernement à l’effet de réexaminer la composition de la » CEI, a indique M. Ouattara dans son discours.

Vers un débat politique tendu ?

L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, en dénonçant le fait qu’elle n’y soit pas “insuffisamment représentée”.

L’un des porte-paroles du Front populaire Ivoire (FPI, opposition), Justin Koua a exigé la “reforme de la commission électorale indépendante (CEI)” et le départ de son président Youssouf Bakayoko, au cours d’une conférence de presse.

Pour le chef de l’Etat, “la composition actuelle de la commission résulte d’un large consensus de tous les acteurs politiques Ivoiriens de premier plan, après la crise postélectorale” qui y “sont représentés”.

Pour un débat politique apaisé, le président a souhaité que « les prochaines élections soient inclusives et sans violence ».

Qui a mis la pression ?

Suite à une requête de l’ONG ivoirienne Action pour la protection des droits de l’Homme (Apdh) en novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a ordonné à la Côte d’Ivoire de rendre la CEI “conforme aux instruments juridiques régionaux”.

La composition actuelle de la CEI

L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.

Une joie de courte durée ?

Le discours du chef de l’Etat a été salué positivement par l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens. Surtout avec la libération annoncée de 800 prisonniers de la crise postélectorale par une décision d’amnistie.

La classe politique et la société civile n’a pas encore fini de rendre hommage à Alassane Ouattara que, depuis le siège de son parti politique, sis à Cocody, Koné Boubacar jette un pavé dans la marre. Troublant, ainsi l’horizon politique qui était trop brumeux. À-t-il eu les coudée franche pour tenir un tel propos ?

Le premier responsable du discours qui doit apaiser la classe politique, séjourne à la Mecque où il remplit le 5e pilier de l’islam.

Kan Charles

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