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[Côte d’Ivoire santé communautaire] 20 ans de la Fsucom de Yopouon Port-Bouet II : les acteurs se prononcent #santécommunautaire

Le nouveau bâtiment qui sert d'administration

La Formation sanitaire urbaine communautaire (Fsucom) de Yopougon Port-Bouët II a entamé ses activités de présentation de ses 20ans d’existence le jeudi 7 décembre 2017. Nous vous proposons les propos de MM. Ouattara Clément, président confédéral des Fsucom de Côte d’Ivoire,  de Gui Sylvanne, président de la coordination des Escom de la commune de Yopougon et de Dr Galla Bi Jules, chef de service prise en charge de cas de cancer en Côte d’Ivoire.

De gauche à droite: El Hadj Abou Touré (Pca Fsucom Port-Bouet II), Ouattara Clément (Pdt de la Confédérartion des Escom) et Gui Sylvanne (Pdt de la coordination des Escom de Youpogn)

Ouattara Clément, président confédéral des Fsucom de Côte d’Ivoire : « Voici ce que nous demandons au gouvernement »

Ouattara Clément est le président confédéral des Formations sanitaires urbaines communautaires (Fsucom) de Côte d’Ivoire, par ailleurs président du conseil d’administration de la Fsucom de Yopogon-Ouassakara-Attié. Il livre son propos au premier jour du lancement des activités des 20 ans d’existence de la Fsucom de Yopougon Port-Bouët II.

Depuis un an, nous avons décidé de médiatiser au mieux nos activités, parce que nous sommes importants dans le milieu du système sanitaire ivoirien, surtout dans le district d’Abidjan.

Nous avons demandé à tous nos membres de faire des activités en dehors des activités de prestations, à l’endroit de toutes les populations de leurs aires sanitaires. Le slogan, c’est : ‘’Si le malade ne vient pas à l’hôpital, l’hôpital va vers le malade’’.

C’est à ce titre là que, pour fêter les 20 ans de la Fscucom de Port-Bouët II dans la qualité des prestations qui sont offertes, nous sommes-là pour la soutenir. C’est pour cela que, pendant le temps que va durer leurs activités, elle offre gratuitement des activités de médecines générales et certaines spécialités avec le concours de certains programmes du ministère de la Santé.

Grâce aux médias, nos activités sont de plus en plus visibles, nous leur disons merci. Nous demandons aussi aux partenaires de venir voir ce que nous faisons, car nous avons des difficultés. Ce sera l’occasion pour eux d’apprécier sur place nos réalités.

Ces difficultés sont dues au passage de la gratuité totale à la gratuité ciblée. Nous tenons à saluer le chef de l’État pour cette vision humanitaire, mais en même temps, nous avons de sérieux problèmes. Nous accumulons des impayés de redevance qui font que ces structures sanitaires de premier contact sont en train de traverser des moments de calvaire. Nos différents établissements sanitaires à base communautaire ploient sous le poids des difficultés qui plombent leurs activités.

C’est pourquoi nous interpellons, ici le gouvernement à faire face à cette dette qui court depuis 2011. Ce sont des arriérés de afin de redevance de 2011 à 2016. Nos caisses sont asséchées et nos plateaux techniques en souffrent.

Il faut dire aussi qu’en 20 ans, il y a eu beaucoup de choses. La première fois, c’était en 1974, que le gouvernement ivoirien a décidé de mettre la population au cœur du système de santé. C’est ainsi qu’il a eu la construction des structures sanitaires gérées par la communauté elle-même (c’est-à-dire la population est responsable de sa santé, en prévention comme en curatif).

C’était un projet qui n’était pas évident, parce que des profanes devraient gérer des aires sanitaires, mais la communauté a relevé le défi. 20 ans après, il faut voir dans le rétroviseur pour mieux apprécier l’avenir, parce qu’il y a eu des moments où les structures publiques ont fermé pendant plusieurs jours, mais nos structures communautaires sont restées toujours ouvertes.

Nous nous sommes appropriés les structures, parce que tout développement commence par la santé. C’est dans un corps sain que l’on peut réaliser tout ce qu’on veut, et nous l’avons compris très vite.

Gui Sylvanne, président de la coordination des Escom de la commune de Yopougon : « La solidarité entre nous nous fait relever beaucoup de défi ».

Gui Sylvanne est le président de la coordination des Établissements sanitaires communautaires (Escom) de la commune de Yopougon, par ailleurs, président du conseil d’administration de la de Formation sanitaire urbaine communautaire (Fsucom) du quartier Koweït de ladite commune. Il livre son propos au premier jour du lancement des activités des 20 ans d’existence de la Fsucom de Port-Bouët II.

Je suis là au nom de la coordination des Escom de Yopougon, pour soutenir la Fsucom de Yopougon Port-Bouët II. Les Escom dans leur plan d’actions ont voulu toujours être proche des populations. Cela est le fruit de la politique lancée par la confédération des Escom de Côte d’Ivoire, il y a bientôt sept mois.

C’est donc, le lancement des programmes d’action des Escom. Le président Abou Touré de l’Escom de Port-Bouët II ne fait que rappeler les actions menées depuis 20 ans.

Nous leur souhaitons beaucoup de courage, car la gestion d’une Fsucom n’est pas une activité aisée. Mais, grâce à la solidarité entre nous, nous parvenons à surmonter certains défis.

Dr Galla Bi Jules, chef de service prise en charge de cas de cancer en Côte d’Ivoire : « Nous allons porter haut vos doléances »

Dr Galla Bi Jules, chef de service prise en charge de cas de cancer en Côte d’Ivoire .Le lancement des 20 ans d’activités de la de Formation sanitaire urbaine communautaire (Fsucom) de Port-Bouet II a été marqué par une conférence publique sur le cancer.  Dr Galla Bi Jules, chef de service prise en charge de cas de cancer en Côte d’Ivoire nous fait le point.

Ce matin, j’ai été dépêché par Mme la ministre (Dr Raymonde Goudou Coffie) pour venir entretenir les femmes de Port-Bouët II sur le thème : ‘’Le cancer de la femme’’, celui du sein et du col de l’utérus.

Nous avons évoqué les facteurs favorisants, quelques signes, mais nous avons insisté sur la prévention par le dépistage.

J’ai été satisfait de voir toute cette organisation mise en place par le président du conseil d’administration, El Hadj Abou Touré et toute son équipe. Il y a eu plusieurs questions qui ont été posées, tant par les femmes, que par les hommes.

La remise de guide de formation

Je suis persuadé que Mme la ministre sera heureuse de savoir qu’il y a quelque chose de positif qui est en train d’être fait au niveau de Fscucom Port-Bouet II. L’équipe de prise en charge du cancer, Dr Gnakpa, par alleurs chef de service gynécologie et obstétrique et le directeur, Dr Modeste Grah Kotchi, son sous-directeur Djia Rymond et le président du conseil d’administration font un excellent travail.

Je suis fier d’eux, parce qu’ils ont intégré ce dépistage dans leur package minimum d’activités. Comme doléances, on peut citer l’acquisition des matériels de cryothérapie pour prendre en charge sur place les dames qui seront dépistées positifs sur le cancer du col de l’utérus.

Le ministère va porter plus haut leur voix afin que ce service-là soit encore plus actif afin d’éviter le cancer chez la femme. Nous avons profité de l’occasion pour faire don de guide de formation de prestataire de soin contre le cancer du col de l’utérus et sur le cancer du sein, il y a eu aussi don des registres, des posters etc. que nous avons remis à Mme la directrice départementale pour les mettre à la disposition de Fsucom Port-Bouet II.

Propos recueillis par Kpan Charles

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