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[Côte d’Ivoire] Tirs entre les frères d’arme à Bouaké : voici celui qui est accusé d’être la ‘’taupe’’ et l’‘’espion’’ #mutinerie

L’adjudant Traoré Amoudé, accusé d’être la ‘’taupe’’ au sein du CCDO. A titre d'illustration

-Les autorités attendues à Bouaké

Dans la nuit de jeudi 4 au vendredi 5 janvier 2018, une altercation est survenue entre un équipage du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) et des soldats du Bataillon d’Artillerie Sol-Sol (BASS) dans la ville de Bouaké, quartier Dar-Es-Salam, faisant un mort et un blessé. Au centre de cette affaire entre les frères d’arme l’adjudant Traoré Amoudé, accusé d’être la ‘’taupe’’ au sein du CCDO.

Selon le confrère, Cotedivoirenews  “c’est un guet-apens tendu par un groupe de démobilisés en complicité avec certains militaires du 3e bataillon qui, en réalité visait l’adjudant Traoré Amoudé. Ils ont cru qu’il était dans le  véhicule et se sont mis à tirer; nous avons riposté pour nous défendre. Le chauffeur du véhicule du CCDO a été blessé et rapidement conduit aux urgences du CHU. Dieu merci il est sorti du bloc tout à l’heure et ça va.”

En effet, la tension reste vive entre le CCDO et certains militaires, ainsi que des démobilisés depuis les multiples mutineries de 2017. Certains militaires et démobilisés, accusent Traoré Amoudé d’être l’espion qui fait de faux rapports aux autorités militaires. Pis, leurs frères pointent un doigt accusateur sur M. Amoudé de les avoir divisé et enlevé certains des leurs. Ils ont encore le dernier rapt en souvenir ou les têtes pensantes de leur mouvement ont été cueillis à froid et bastonnés devant des caméras de téléphones puis diffusé sur les réseaux sociaux (au plus fort des mutineries de 2017).

Quant aux militaires, ils suspectent les éléments du CCDO basés sur place, de fomenter des coups, voire des complots pour les accuser en vue d’être ensuite convoqués par l’État-major pour être sanctionnés.

Le Colonel N’goran Kouassi Léon, commandant de la 3e Région militaire à Bouaké donne sa version des faits au confrère, lepanafricain24.info : « C’est un groupe d’éléments du CCDO et un autre groupe des éléments du Bataillon artillerie sol-sol (Bass) qui a dégénéré en une crise entre ces deux factions dans la nuit d’hier à aujourd’hui ».

Et une autre source de préciser que Tuo Sibri Kassoum qui ‘’a pris une balle dans le dos’’ était en compagnie de Amoudé Traoré, avec un civil qui fait partie de jeunes volontaires associés à l’armée pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Autre raison de cette crise, les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) supportent mal la présence des forces du CCDO qu’elles qualifient de zélées : « Nous éléments des FACI, trouvons un peu exagéré le comportement de Traoré Amoudé du CCDO et de ses hommes, qui eux-mêmes, ne sont pas des militaires réellement dit. C’est l’un dans l’autre qui a provoqué ce que vous avez vu ce vendredi matin à Bouaké ».

Le calme règne dans la ville de Bouaké, mais la tension est perceptible entre les frères d’armes. La méfiance s’installe de plus en plus entre ces corps qui doivent assurer la sécurité du peuple.

Un émissaire du ministre de la Défense, avait été annoncé à Bouaké le vendredi 5 décembre 2017, mais n’a pas fait le déplacement dans cette ancienne capitale de l’ex-rebellion.

Kpan Charles

 

 

 

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