Débuté le lundi 22 janvier 2018 sous le thème central de ‘’L’avocat, acteur de développement’’, la semaine de l’avocat a été marquée, le mercredi 24 janvier 2018, par un procès fictif dans la grande salle d’audience de la Cour d’appel du Palais de justice au Plateau. Sur le banc des accusés, s’expliquait Pololo âgé de 14 ans et chef de la bande qui s’est rendue coupable d’une atroce agression contre la personne de M. Choco.
Assisté par Maître Claude Maintenon, ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Côte d’Ivoire, la défense du mis en cause a fait face à la farouche détermination de Maître Wandji qui représentait la partie civile. Celle-ci s’appuyait sur le réquisitoire du Procureur général qui demandait une punition exemplaire à l’encontre de Pololo.
Bien au contraire, la défense remarquablement assurée par Maître Claude Maintenon plaidait pour une circonstance atténuante pour son client. Le faisant, l’ancien Bâtonnier s’appuyait sur les situations qui ont amené cet enfant de 14 ans à l’extrême violence. Au nombre de celles-ci, le quartier Clouetcha dans la commune d’Abobo où la pauvreté, la délinquance et la drogue régnaient en maîtres absolus.
Là-dessus, la défense de Pololo rappelait que, très brillant parce que major de ses classes du CE2 au CM2, le jeune homme était promu à un bel avenir dans les études, si ce n‘était la mise au chômage du père qui mit brusquement fin à la scolarité de son fils. Face aux vices qui régnaient dans son environnement immédiat, l’enfant n‘eut pas le choix et se laissa entraîner allègrement pour devenir patron de la pègre.
Le choix de la scène de ce procès fictif n‘est pas fortuit, d’autant qu’il permet de remettre au goût du jour, la question de la punition contre les enfants en conflit avec la loi communément appelés microbes. A ce niveau, Maître Patty, avocate au Barreau du Bénin et invitée spéciale de la Semaine de l’avocat ivoirien, est très claire.
Selon elle, en effet, les mineurs comme Pololo ont droit à une justice d’exception, « au nom de l’intérêt supérieur de l’Enfant. » Son choix tire sa source dans le code pénal ivoirien qui indique en certains de ses articles, que les mineurs criminels ont droit à un traitement à faciliter leur réintégration dans la société.
Kpan Charles