[Côte d’Ivoire] Une organisation féminine plaide pour la libération ”des détenus d’opinion”

[Côte d’Ivoire] Une organisation féminine plaide pour la libération ”des détenus d’opinion”

-Plus de 300 détenus de droit commun dans les prisons ivoiriennes en 2018

L’Association des femmes et familles des détenus d’opinion en Côte d’Ivoire (AFFDO-CI) annonce plusieurs actions, pour réclamer la libération de leur parent encore en prison.

«Nous poursuivons nos efforts diplomatiques pour qu’une loi d’amnistie ou toutes autres mesures soient prises dans les plus brefs délais en vue d’obtenir la libération incertaine de nos parents», a déclaré la présidente Douati Désirée, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi au domicile familiale de la présidente de l’Association des femmes et familles des détenus d’opinion en Côte d’Ivoire .

«En un mot nous entreprenons toutes actions citoyennes et humaines qui doivent favoriser le recouvrement de leur liberté par les nôtres. Cela aura l’avantage de donner un sens à notre existence, à travers une vie commune au quotidien avec nos parents», poursuit-elle.

Pour elle, si tous ces moyens de «revendications démocratiques» n’aboutissent pas à l’objectif escompté, «une marche sera organisée sur toutes les prisons dans lesquelles sont détenus les leurs afin de les libérer et ce, à tous les prix!».

Tout en mesurant les conséquences de cette marche, Mlle Douati se dit déterminer à aller jusqu’au bout, pour obtenir gain de cause.

«Nous savons que ce dernier acte de désespoir sera réprimé, les femmes seront arrêtées, emprisonnées, bastonnées, violentées, blessées, et même tuées certainement. Mais il y survivra toujours un parent ou une famille de détenu d’opinion pour ouvrir ces prisons», affirme-t-elle.

L’Affdo-Ci qui est une «organisation pour le respect de la dignité humaine», n’a pas manqué de dénoncer les «conditions de vie précaires» ”des détenus d’opinion”.

« Les prisonniers manquent de soins et subissent toutes formes de torture insidieuses. Les méthodes utilisées à l’encontre des détenus d’opinion sont attentatoires, non seulement au droit des prisonniers, mais à leurs vies même», a-t-elle déploré.

«Aussi avons-nous déjà enregistré 7 décès sans oublier que tous les détenus sont malades», dit-elle.

«Il faut noter que plusieurs pressions nationales et internationales ont fait passer le nombre des détenus d’opinion, de 800 en 2013 à environ 300 aujourd’hui, dont 228 personnes sont à la MACA».

Touré M.

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