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[Covid-19] Et si le président Alassane Ouattara libérait les députés sous verrou ?

Le retour avorté du président de Générations et peuples solidaires (GPS), Soro Guillaume Kigbafori, en Côte d’Ivoire le 23 décembre 2019, a été sanctionné par l’arrestation de plusieurs de ses proches dont des députés qui sont encore sous les verrous dans différentes Maison d’arrêt et de correction ivoiriennes.

Ils sont sous verrou depuis décembre 2019, pour ‘’Troubles à l’ordre public et divulgation de fausses nouvelles’’. En cette période de la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus (covid-19), les députés Alain Lobognon, Licoumane Camara, Soro Kanigui, Soumahoro Kando et Yao Soumaïla courent des risques sanitaires.

Le 20 février 2020, ces élus du peuple sont apparus amaigris au Palais de justice d’Abidjan-Plateau devant les projecteurs des paparazzis d’images sur convocation du doyen des juges d’instruction, Coulibaly Ousmane Victor, du 8ème Cabinet pour un interrogatoire sur le fond de l’affaire.

Quel risque sanitaire face à la pandémie du coronavirus encourent ces députés dans les univers carcéraux déjà surpeuplés en Côte d’Ivoire ? La question mérite d’être posée même si pour l’heure, aucun cas de contamination n’est enregistré dans les différentes prisons ivoiriennes. En revanche, le personnel soignant des hôpitaux ivoiriens est dans l’expectative, à cause du manque de moyens de protection pour lutter efficacement contre la covid-19 en Côte d’Ivoire qui enregistre, selon le point du 26 mars, 96 cas dont 3 guéris et 0 décès.

Ne méritent-ils pas une liberté provisoire sous caution tout comme certains prisonniers des peines mineurs ? C’est ici que la volonté politique doit prévaloir, parce que ces élus du peuple sont exposés plus au danger. Les réactions défensives de leur corps face à ce virus sont faibles. Surtout qu’il (le virus du coronavirus) attaque les défenses immunitaires de l’homme. Étant donné que ces élus sont apparus amaigris en février, il est donc clair qu’ils sont un foyer facile pour covid-19.

En attendant que le pire se produise, la décision de libération provisoire des élus et des détenus de peine mineure est réelle. Les observateurs de la scène politique restent suspendus à la signature du président de la magistrature suprême, Alassane Ouattara.

Sériba Koné

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