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[Crise à la Fesci] Le secrétaire général Sié Kambou accusé d’exactions graves, un collectif exige sa démission immédiate

Les conférenciers

Abidjan, 17-05-2024 (crocinfos.net) Face à la grave crise que traverse en ce moment la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), le collectif des secrétaires généraux intérimaires a exigé la démission immédiate de Sié Kambou et l’organisation de nouvelles élections en conformité avec les textes qui régissent l’organisation. C’était au cours d’une conférence de presse, tenue le jeudi 16 mai 2024, à Abidjan.

La crise actuelle qui secoue la FESCI tire sa source dans l’organisation de l’élection du nouveau secrétaire général (SG) national, organisée en décembre 2023. Laquelle élection a vu la victoire de Sié Kambou. Toutefois, selon Boko Christ, porte-parole du collectif des secrétaires généraux intérimaires de la FESCI, celui qu’on surnomme le “général Gbo’’ a été porté à la tête de l’association en violation “flagrante’’ de ses statuts et règlements intérieurs.

« Il y’a 6 mois de cela notre organisation était en proie à une crise due à la violation des statuts et règlements intérieurs. Et dont l’avènement de l’actuel SG à la tête de la structure avait suscité beaucoup d’espoir.  Mais, force est de constater que le SG actuelle a été incapable d’éviter une nouvelle crise à la FESCI encore une fois liée à la violation flagrante de nos statuts et règlements intérieurs, à travers un processus électoral entaché d’énormes irrégularités que nous avons déjà dénoncées », souligne Boko Christ.

D’après notre conférencier du jour en effet, pour justifier sa forfaiture, le SG national Sié Kambou a prétexté un consensus qui n’a vraiment jamais eu lieu. D’ailleurs, s’interroge-t-il, de quel consensus est-il question ? Pour rappel, le consensus à la FESCI passe par des primaires où la majorité des responsables choisissent leur candidat et si les autres candidats n’acceptent pas, on les laisse concourir pour avoir l’adhésion des étudiants. « Mais est ce que les responsables ont donnés leurs avis ? Est-ce que l’avis des étudiants a compté ? », à ces interrogations, le porte-parole du collectif des secrétaires généraux intérimaires de la FESCI répond par le négatif. Et tient pour exemple, la section Fesci de science économique d’Abidjan (FESCI-SEG), là où l’actuel SG de la FESCI était secrétaire général de section avant d’être porté à la tête de toute la FESCI, il y a bel et bien eu un consensus autour du secrétaire intérimaire de la section le général Satino.

Celui-ci a eu l’adhésion totale de l’ensemble des responsables avant d’être menacé par le SG national pour qu’il abandonne sa candidature au profit du secrétaire à l’organisation qui est l’actuel secrétaire nommé de la section FESCI-SEG Abidjan.

« Le SG national a également justifié le rejet de certaines candidatures par des accusations de trafic de drogue. Nous sommes surpris que le SG soit en possession d’une quelconque liste portant le nom des trafiquants de drogue au sein de la FESCI. Si le SG national a connaissance de trafiquants de drogue au sein de la FESCI avec toutes les preuves nécessaires, qu’il les mettent à la disposition de la justice. La justice est la seule compétente pour juger et condamner les criminels si leur culpabilité est établie, plutôt que de salir l’image de certains camarades pour servir ses intérêts personnels », a soutenu Boko Christ.

Alors, ne souhaitant pas être témoins de cette “forfaiture’’, plusieurs secrétaires généraux intérimaires de la FESCI réunis au sein d’un collectif n’ont cessé d’appeler le SG national au dialogue et au respect des règlements intérieurs de l’organisation. Malheureusement, regrette Boko Christ, le SG a choisi la voie du dilatoire en portant des accusations fallacieuses contre des hommes politiques qui ne sont ni de près, ni de loin liés à nos revendications. « Ils ne sont pas responsables des actes antidémocratiques du camarade Secrétaire Général National », a-t-il précisé.

Pis, « plutôt que de cherché à solutionner le problème, le secrétaire général national a plutôt lancé un appel à la violence et l’extrémisme dans un discours ténu le 26 avril dernier lors de l’investiture du SG de section de la faculté de criminologie. Depuis lors, nos camarades sont enlevés, séquestrés et torturés par des individus aux ordres du camarades secrétaire général national », a-t-il poursuivi avec des preuves à l’appui.

Face à l’incapacité du secrétaire général Sié Kambou à trouver une solution situation à cette crise, surtout que son élection à la tête de la FESCI est taxée d’illégale, le collectif exige donc sa démission immédiate et l’organisation de nouvelles élections justes et équitables. Par ailleurs, le collectif annonce qu’il portera plainte contre le secrétaire général national de la FESCI pour tous les actes de violences perpétrés contre ses membres qui, n’ont fait que demander le respect scrupuleux des statuts et règlements intérieurs de leur organisation.

« Enfin, nous demandons à nos camarades de rester mobilisé, car très bientôt nous passerons à une autre phase de notre lutte pour la restauration de la démocratie au sein de la FESCI et de la paix sur nos espaces universitaires », a conclu Boko Christ, porte-parole du collectif des secrétaires généraux intérimaires de la FESCI.

Georges Kouamé

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